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CALVIN RUSSEL pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 20 avril 2005
 

In spite of it all
(SPV - Wagram - 2005) 
Durée 47'29 -  10 Titres

http://www.spvusa.com

La vie tourmentée de Calvin Russel suffirait à elle seule à écrire un livre, au point qu'il ne serait même pas nécessaire d'aborder sa carrière musicale pour accrocher le lecteur ! Et pourtant, ce serait dommage parce qu'outre ses années de prison, son anticonformisme insupportable pour tout Texan buté qui se respecte ou encore son penchant pour les substances illicites, Calvin Russel est un musicien génial qui affiche une voix aussi attachante qu'éraillée et un jeu de guitare plutôt intéressant. Pour ce nouveau volet de son œuvre, Calvin Russel revient de façon très brute et se fait aider de Greg Hampton (basse), Rick Brannon et Gabe Rhodes (guitares), Joe Frenchwood (batterie), Pat Regan (piano) et Steffen Presley (Hammond B3). Après des brûlots comme " A Crack In Time " (1990), " Soldier " (1992), le live " Le Voyageur " (1993) ou plus récemment le très controversé " Radio Rebel " (2001), le public est en droit de se demander à quelle sauce il sera croqué …

Tapant allègrement dans un blues lancinant de type Rolling Stones ou au contraire dans un rock plus costaud et rempli de riffs assassins, Calvin Russel nous démontre, s'il en était encore besoin, qu'il est un magnifique songwritter de la trempe des Dylan, Clapton et autres grands pontes de la création musicale anglo-saxonne. Démarré sur un " Oval Room " dont l'allusion peut sembler un peu trop évidente, " In Spite Of It All " traverse les Etats Unis d'Est en Ouest pour glisser d'Austin et son country-blues (" My Moneys On You " …) vers Los Angeles et son blues-rock bien balancé (" Voodoo River ", " Just Like L.A. " …) en nous faisant voir du pays mais surtout en nous faisant partager les états d'âme du guitariste avec des titres comme " Live Till I Die " ou bien entendu le tittle track pour enfin terminer sur " Cans ", un titre d'une mélancolie absolue sur lequel Russel aborde son passé, ses antagonismes profonds et ses moments de détresse … Sans foi ni loi, Calvin Russel s'en remet à ses instincts les plus naturels et nous livre avec ce nouvel opus un autoportrait des plus sincères, laissant beaucoup de place à sa guitare et à une voix qui clame sa peine sans aucun larmoiement gratuit mais au contraire avec beaucoup de classe et de décence. On saluera pour finir un artwork plutôt sobre et réussi qui présente Calvin Russel et sa Telecaster dans un des sites somptueux dont regorge Monument Valley. Un album fait " en dépit de tout " … Sauf du bon sens !