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LES WRIGGLES - COURIR LES RUES - LITSOH pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 08 avril 2005
 

LES WRIGGLES - COURIR LES RUES - LITSOH
Mantes la Ville - Salle Jacques Brel
Vendredi 8 avril 2005


La Salle Jacques Brel est placée ce soir sous le signe de la chanson … C'est une fois de plus l'équipe du CAC Georges Brassens qui est chargée de l'organisation du concert, un spectacle qui va réunir sur près de quatre heures deux groupes locaux et une pointure nationale qui se remet à peine de son récent passage triomphal au Zénith de Paris. Si les réservations ne s'affolaient pas réellement tout au long de la semaine, c'est pourtant une salle joliment garnie qui accueille Les Wriggles …

Entré seul en scène sur les coups de 21 heures, Richard, le chanteur de Litsoh, attrape sa guitare et commence à nous servir ses mélodies gracieuses teintées de l'air du temps. On se promène un moment du côté de la " Gare St Lazare ", on cherche une " Alchimie " … Rejoint par Nico, un autre quart de Litsoh, et sa Stratocaster rouge, Richard nous servira " Etretat ", un morceau emprunté au groupe Rouge, puis avancera dans l'engagement avec " L'homme à la chaîne " et enfin " BBR ", un titre qui remémore un assassinat aussi crapuleux que raciste que des militants d'un parti spécialisé dans le genre perpétrèrent le 1er mai 1995 à Paris. Après une toute petite demi-heure marquée par un bel équilibre entre les guitares et la voix, Litsoh s'en va vers les loges … Fin du premier acte.

Quinze petites minutes de changement de plateau et c'est à Courir Les Rues de prendre place. Quatre musiciens se partagent chant, cuivres, accordéon, guitare, contrebasse et caisse claire et nous proposent un cocktail de swing et de chanson qui rappelle tour à tour Sanseverino, Bénabar ou La Rue Kétanou. L'accueil est chaleureux et Courir Les Rues va nous dévoiler ses morceaux préférés, narrant les " Marchands de sommeil ", touchant " Le fond de la forme ", déposant " La ritournelle " ou nous emmenant à " Saint Germain " avant de terminer dans le public et enfin de nous proposer le morceau qui donne son nom à leur récent album : " Pédalo N°9 ". Une dernière petite allocution pour rappeler que le groupe sera à la péniche El Alamein en mai prochain et le quatuor part assurer ses arrières en vendant disques et autres produits dérivés.

Si nombreux étaient ceux qui étaient venus pour les deux groupes d'ouverture, il est facile de constater que Les Wriggles ont eux aussi leur public dans le Mantois ! Dans sa majorité très jeune, celui-ci s'avère très poli mais un peu statique et confère à ce début de concert un petit goût aigre-doux … On connaît les morceaux donc on se lève et on chante, on ne le connaît pas alors on s'assoit et on attend que ça se passe. Plus que pour un groupe, les spectateurs sont venus pour des titres et trois d'entre eux seulement déclencheront un semblant de folie collective : " Poupine et Thierry ", " La Petite Olive " et " Ah bah ouais mais bon ". Le reste est accueilli de façon tiède, avec certes des applaudissements entre les morceaux, mais avec surtout une léthargie qui fait peine à voir. De leur côté, Les Wriggles ne ménagent pas leurs efforts et proposent un show construit, une belle mécanique bien huilée malgré sa jeunesse puisque l'album " Moi d'abord ! " n'est sorti qu'il y a une quinzaine de jours. Beaucoup d'humour, souvent noir, de belles facéties physiques et vocales, autant d'ingrédients qui n'auront pourtant pas réussi à mettre le feu à la salle ce soir, non pas par manque de talent des artistes, bien au contraire, mais par manque de motivation d'un public un brin néophyte à qui on a fait l'erreur de donner des chaises. Malgré cette situation un peu ambiguë, Les Wriggles s'en tireront avec les honneurs et donneront trois rappels avant de boucler la soirée peu avant une heure du matin … Il est tard, la salle se vide rapidement. Une chose manquait à l'appel ce soir, l'émotion !

Fred Delforge - avril 2005

Les photos d'Olivier Urbanet :