dimanche, 10 avril 2005
Dust my blues
(Autoproduction - 2005)
Durée 41'17 - 11 Titres
Contact : joharpo@tiscali.fr
http://www.ifrance.com/texaco-lesite
 Si l'on s'en réfère à ce qui nous avait été donné de découvrir de Texaco avec " Gasoline For The Blues ", le quartet de Romans semblait promis à un brillant avenir dans le domaine du blues, qu'il soit électrique ou acoustique … De retour avec onze titres, dont une composition collégiale, Jonathan Callet (chant et harmonica), Eliott Baptiste (guitare), Cyril Sanjuan (basse) et Joël Dalla Vecchia (batterie) persistent et signent avec autant de classe et de technique que lors de leurs premiers ébats discographiques mais avec un peu de réussite en plus, sans doute due au temps plus conséquent passé dans l'enceinte du studio. En attendant de les rencontrer sur les festivals estivaux, c'est avec un plaisir non feint que leur album glisse dans la platine …
Texaco entre directement dans le vif du sujet avec son " Uptown Blues " et donne le ton d'une rondelle qui va appeler à claquer des doigts et à taper du pied plus souvent qu'à son tour. Première gifle, et pas la moindre : la voix de Jonathan est un pur bonheur tant elle s'avère vaste à souhait, profonde, chaude, variée … Son harmonica n'est pas en reste, loin de là, et se pose au plus juste sur une rythmique équilibrée et solide. Vient la guitare, particulièrement perfectionniste lors des morceaux en slide, plus conventionnelle mais tout aussi juste lors des étapes en électrique … On fait le tour des reprises et on se régale de nombre de standards du blues revisités avec des arrangements maison, les incontournables " Hoochie Coochie Man ", " King Bee ", " Five Long Years " et forcément le " Dust My Broom " qui va bien avec mais aussi avec des morceaux un peu moins célèbres comme " Shake The Boogie ", " Driftin' ", " County Jail Blues " ou encore le " Milkcow's Calf Blues " de Robert Johnson redevenu ici un simple " Milkow ". En quarante minutes, ces quatre jeunes gens nous font faire le tour du blues sans en faire des kilos mais en y mettant leur âme et leur savoir. Non content d'avoir du pétrole plein son réservoir, Texaco a maintenant mis un tigre dans son moteur et part à la conquête des routes du blues ! On en reparlera, c'est certain …
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