Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

STEVO'S TEEN pdf print E-mail
Ecrit par Stephane Burgatt  
dimanche, 17 août 2003
 

Rencontre en pleine Féria de Béziers avec les voisins Montpelliérains de STEVO’S TEEN, un des combo de ska les plus intéressants de la scène hexagonale. Autant ravagés que les Ludwig, plus mal fagotés qu’Yvette Horner et encore plus Montpelliérains que les Sheriff, la bande à Pierrot n’est pas décidée à faire les choses conventionnellement…Et c’est tant mieux !

Votre dernier album, « airlines », est sorti il y a quelques mois. Vous pouvez dresser un premier bilan ?
Pierrot : ben écoute pour l’instant c’est pas formidable. On vend plutôt bien mais pas assez. Et comme on a tous fait le fond des poches pour le produire cet album (tu sais ce que ça coûte…) là on est un peu en rade. Et pourtant le jeu sur zicazic a attiré pas mal de monde…
Il faut dire que l’on est passé pro depuis 2 ans donc on l’a bien voulu tout ça. C’est d’ailleurs pour ça qu’une grosse partie du groupe a bougé. Tout le monde n’était pas prêt à quitter l’amateurisme. C’est une grosse décision à prendre.
Mais tu sais, pour en revenir à « Airlines », comme c’est une petite distribution on vend surtout pendant les concerts mais là encore on est maudits car sur nos dernières dates, on n’a pas pu jouer faute de pluie. Et là encore pour ce soir c’est assez incertain car on annonce une bonne grosse pluie sur Béziers.

La pression pour ce soir ?
Pierrot : ouais d’autant plus qu’on joue en même temps que Ricoune (rires). Que veux tu, on ne peut pas rivaliser avec « le verre à ballon ». Non mais ça va aller, là j’ai jeté un petit coup d’œil et j’ai reconnu des têtes ; c’est souvent les mêmes qui se déplacent sur les événements du genre. Et puis j’ai préparé mon intro pour saluer. Je vais opter pour « salut bande de joyeux fêtards ». Pas mal non ?

Ouais…« salut bande de gros soulards » aurait été plus proche de la vérité !
Pierrot : (rires) Ah non mais là je crois que ça ne va pas le faire…enfin on jugera de l’état du public sur le moment pour ajuster.

Et par rapport au show de ce soir, peut on espérer une interprétation à l’ancienne de « Mon cœur s’envole » des Ludwig Von 88 ?
Pierrot : ha ha ! Non hélas, ça fait bien des années qu’on ne le joue plus sur scène (environ 5 ans) pour la simple et bonne raison que je suis le seul à aimer les Ludwig. Donc seul contre tous ce n’est pas facile.

Quant à la scène, vous trouvez que le ska est un bon moyen pour obtenir de bonnes dates encore ?
Pierrot : plus tellement. C’est vrai qu’il y a peu tu avais un gros phénomène de mode autour du ska où l’on a programmé des concerts du style jusqu’à saturation. Tu en avais de partout ! Maintenant ça c’est bien calmé et il faut dire aussi que beaucoup des combos de l’époque se sont séparés. On parle du ska mais pour le reggae ça a été la même chose : tu as eu un peu de tout et n’importe quoi qui a émergé. Donc il a fallu se faire une place au milieu de tout ça. Et là c’est sur qu’on va finir par faire figure de survivants avec des groupes comme les Caméléons.
Tiens d’ailleurs on a joué avec eux à Marseille mais c’était en remplacement d’un groupe et il n’y a eu aucune pub autour donc on s’est retrouvé pas très nombreux au concert…dommage.
(Dave le bassiste fait son entrée dans la loge) Tiens notre cher bassiste. Je te laisse un peu parler avec mais fait gaffe, il raconte n’importe quoi !

Ravi de faire ta connaissance, Fred m’a pas mal parlé de  toi…
Dave : et je l’en remercie. Quand j’ai lu sa critique, ça a été un des plus beaux moments de ma carrière. Quand tu vois que des gens reconnaissent et apprécient ton boulot, il n’y a rien de tel. C’est vraiment ce genre de choses qui te donnent envie de continuer

Tu as un style assez décalé par rapport au reste du groupe.
Dave : au départ je viens plus du milieu du rock progressif. Des musiques plus « dures » sont plus de mon répertoire. Mais quand j’ai eu cette opportunité, je l’ai prise par curiosité et c’est vrai que je me plais bien là. En plus ça me permet d’apporter mon grain de sel et ça j’apprécie.
Si tu veux, pour t’expliquer quel est mon style à la base, mon groupe de référence c’est Yes où tu avais une parfaite harmonie entre tous les instruments et où chacun a une place prépondérante.

Quand on te dit qu’un bassiste n’est rien d’autre qu’un guitariste frustré, tu réponds quoi ?
Dave : Que c’est tout le contraire (rires). Tu as une certaine richesse et une profondeur de son que tu ne retrouves pas dans la guitare. En plus, sur la basse, tu n’es pas obligé de jouer une 4 cordes basique. Moi par exemple je gratte sur 6 cordes. Tu as toute une multitude de choix…on a une palette d’expression inimaginable !

Propos recueillis par Stéphane BURGATT - août 2003