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IMAGO pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 01 février 2005
 

Derrière le rideau
(Musea - 2004) 
Durée 39'24 - 10 Titres

http://www.musearecords.com

A l'époque où le monde entier craquait sur la mode disco et sur les infamies du type " Grease " ou " Saturday Night Fever ", à l'époque où Sheila donnait dans les paillettes et le glamour américain à deux balles, un groupe d'irréductibles Gaulois résistait encore à l'empire régenté par John Travolta et Olivia Newton John … Même si  Imago n'a par la suite connu ni le succès de Trust, ni celui Téléphone, ce groupe créé en 1973 autour de Claude Six (guitare et chant), Vincent Absil (guitare et chant) et Bernard Benguigui (flûte et chant) puis rapidement rejoint par Jean Paul Verrier à la basse et Charles Benarroch à la batterie est un de ceux qui ont tourné le plus à la fin des années 70 ! De leurs quatre albums parus entre 1976 et 1980, c'est le troisième qui nous est aujourd'hui présenté dans une réédition fidèle au vinyle de l'époque …

Plus qu'un quelconque intérêt musical, " Derrière le rideau " présente surtout l'intérêt de se retourner sur une époque où seul le politiquement correct avait droit de cité sur les radios et les télés … Imago faisait alors un mélange de folk, de rock et de chanson et s'offrait des textes parfois tendres, parfois ironiques. Pas de quoi fouetter un chat me direz vous en (re-)découvrant " La Dentellière ", " L'Ami Américain ", " Le Baba Débile Et Le Vampire Dément " ou " J'Aimerais Bien Gagner le Hit-Parade ", et pourtant c'en était déjà trop … On est loin de la furia d'un " Antisocial " ou même de la lubricité du plus soft des morceaux d'Ange mais il plane autour d'Imago un soupçon de rébellion, un parfum de fruit défendu majoritairement servi en acoustique qui ravissait les babas de l'époque et qui ravira tout autant les bobos qu'ils sont certainement devenus. Sorti quinze ou vingt ans plus tard, " Derrière le rideau " aurait instantanément reçu une étiquette variété, d'où l'intérêt de le replacer dans son contexte et de le réserver aux nostalgiques du groupe ou de ses protagonistes. Si vous envisagez de rédiger une thèse sur le rock français des années 70, on vous conseille plutôt, outre les groupes déjà évoqués, un bon Shakin' Street ou un bon Metal Urbain …