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BIDOPHONE pdf print E-mail
Ecrit par Stephane Burgatt  
mercredi, 05 janvier 2005
 

Cache ton machin
(Deltamedia - Sony music media - 2004)
Durée 64'58 - 17 titres

www.rollingbidochons.com
www.rollingbidochons.fr.st

Difficile de surprendre encore et toujours son public, album après album. Trois attentats musicaux à leur actif, le groupe caméléon aux multiples identités s'est trouvé dans une impasse. Ils entreprirent bien quelques pillages de tombes (Queen, The who), mais rien n'en découlât. Etait-ce dû à la peur de tomber dans la facilité ou à la perte du feu sacré ? L'important était de ne surtout pas en arriver à un stade où ils ne feraient que ce que l'on attendait d'eux : devenir une bête machine à vendre. Un comble pour un " faux groupe " toujours enclin à attraper son public par les bourses !
Une période marquée par le doute puis soudain, la petite étincelle qui remet la machine en branle. Ce serait Téléphone qui subirait le préjudice. Jean Louis Aubert comme leurs fans n'auraient jamais pu imaginer pareille chose. Ils tenaient ainsi leur surprise : s'attaquer au répertoire francophone.

L'enregistrement de cet opus, qui faillit bien être le dernier, s'avéra être celui de la douleur. Dispersion des membres, relations détériorées, tout était réuni pour faire un mauvais album. Or, surprise, " Cache ton machin " est sans conteste leur production la mieux léchée. Le son est d'une limpidité absolue, les fondations sont plus solides que jamais. Mis en comparaison avec leur premier effort, " on s'en bat les couilles ", l'évolution est frappante.
Leur potentiel de vente enfin reconnu, les moyens leurs ont été offerts pour exprimer proprement leurs propos sales. Fini les galères à débusquer une maison de disques ou un studio un tant soit peu acceptable (et encore). Ici, on a eu plus de sous, on l'a utilisé à bon escient et ça s'entend ! Le tout sans rien perdre de sa verve. Titre phare, " Bondy avec toi ", revisitant " New York avec toi " sous un aspect guinguette, témoigne a lui seul de la folie destructrice toujours présente de ses géniteurs.

Pourtant, " Cache ton machin " est sans conteste leur effort le plus méconnu. Décliné en deux pochettes au moment de sa sortie, comme se le permettent les pop-stars, il fut retiré des rayons moins de trois mois après y être entré. Une explication s'impose.
Faisons la courte : une maison de disque hollandaise exerçait un pressing diabolique sur le groupe afin de racheter l'album. Ceci dans le but d'une nouvelle sortie, auréolée d'une promotion titanesque. Malheureusement, le directeur commercial de la dite firme fût évincé juste après le retrait de l'opus du marché. Une bien drôle histoire, à peine croyable, comme il n'en arrive qu'aux Rolling Bidochons.
Ainsi, " Cache ton machin " est resté injustement ignoré sept ans. La présente réédition donne durablement sa chance aux successeurs de " La bombe humaine " (la pompe à merde) et " Métro c'est trop " (Les gros, c'est gros) de cracher leur venin.