lundi, 29 novembre 2004
Live !
(Ruf Records - Mosaic Music - 2004)
Durée 80'19 - 13 Titres
http://www.aynsleylister.co.uk
 Après avoir enregistré quatre albums en studio, Aynsley Lister pouvait raisonnablement avoir envie d'immortaliser une de ses prestations en concert … Pas de demi-mesure possible, il fallait trouver un gros événement et quoi de mieux que le Rockpalast Crossroads Festival, ses micros et ses caméras pour enregistrer un live et le DVD qui va avec ? Le 23 mars 2004, Aynsley Lister prenait d'assaut l'Harmonie, une salle de Bonn, avec pour seuls compagnons sa Les Paul, son micro, James Townend à la basse et la toute jeune Sarah Jones à la batterie … Au menu, un voyage dans son répertoire, qu'il soit électrique ou encore acoustique, deux petites reprises bien senties et quelques inédits. Que demander de plus ?
Le pauvre bougre venu à Harmonie par hasard pour écouter du blues a du frôler l'apoplexie tant Aynsley Lister a bien caché son jeu ce jour là ! Un premier titre en solo et en acoustique, " Aeroplane Blues ", un suivant emprunté à Tony Joe White, " As The Crow flies ", toujours en acoustique … Le néophyte a tout lieu de penser que la soirée va être placée sous le signe du delta avec tendance Robert Johnson à l'appui. Et puis voilà, Aynsley Lister est également un marathonien du manche, un de ces garçons qui vous pondent des soli à n'en plus finir et qui vous crachent des aigus à vous exploser les tympans … Il y a du Rory Gallagher, du Gary Moore, du Michaël Schenker, du Jimi Hendrix dans ce bougre d'Anglais venu mettre à mal l'ex-capitale fédérale ce soir là ! Alors la descente aux enfers commence, on navigue entre deux eaux, celles du boogie et du hard rock, et on décline les plus beaux passages de la carrière de ce prodige de la six-cordes, les " Say Goodbye ", " Balls Of Steel ", " Now You're Gone ", on se prend en pleine face un " Take Me To The River " (Al Green) et deux inédits, " Snake " et " Everything I Need " et on en redemande tant ça joue ! Du haut de ses 18 ans, la frêle Sarah Jones cogne sur ses toms comme un ours et complète au quart de poil une rythmique jubilatoire. Il manque parfois une seconde guitare mais on s'en passe tant le résultat est intéressant. Petite accalmie avant la tempête finale, Aynsley Lister baisse le jeu d'un ton en faisant deux blues plus accessibles, " Sometimes It Gets 2 Me " et " Soundman ", puis clôt son set sur un " Fallin' Down " décapant. Beaucoup plus proche d'AC/DC que de Muddy Waters, Aynsley Lister nous la joue technique et énergique et pour tout vous avouer, ce n'est pas nous qui viendrons nous en plaindre …
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