Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

JIMMY BOWSKILL pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 06 novembre 2004
 

Soap Bars & Dog Ears
(Autoproduction – 2004) 
Durée 50’40 – 14 Titres

http://www.jimmybowskill.com

Jimmy Bowskill est un jeune Canadien de quatorze ans qui a choisi de laisser ses amis se consacrer aux occupations de leur âge et qui a décidé de partir sur les routes du blues pour le meilleur et pour le pire. Débarquant (déjà) avec un deuxième album, Jimmy est devenu la coqueluche de tout un monde de passionnés de belles notes et de bons airs et si d’aucuns s’amusent de son look un peu bonhomme et de ses gimmicks qui datent parfois, quand il fait parler la poudre, tout le monde se tait et écoute … Accompagné de Jérôme Godboo à l’harmonica, d’Alec Fraser à la basse, d’Al Cross et Bob Vespaziani à la batterie, le jeune guitariste est également un chanteur doté d’une voix plutôt intéressante et un brillant compositeur, ce qui laisse augurer une carrière qui ne devrait pas céder sous le poids de la majorité comme celles de tant de jeunes prodiges mis trop tôt sous les feux des projecteurs …

Jimmy got the Blues … La phrase résume bien l’impression que laisse le jeune Bowskill tant sa vision de la musique et des douze mesures est lucide et tant il prend du plaisir à revisiter les morceaux de ses aînés, qu’ils aient pour nom John Lee Hooker ou encore Willie Dixon. Ayant formé un groupe, un vrai de vrai, avec ses forces et ses faiblesses, Jimmy Bowskill n’est pas le gosse qui chante avec les trois vieux derrière, Jimmy Bowskill est le frontman d’une formation solide, établie, et ne manque pas de le rappeler en malmenant sa Les Paul Custom de 68, son Explorer, son ES-125 et j’en passe. Arrivé à un stade où l’on travaille sa patte et ses effets avec beaucoup de lucidité, il affiche un évident besoin d’être prolixe et se lance bille en tête dans des compositions, souvent collégiales, qui ne manquent pas d’intérêt. On remarquera ainsi ses « Link Into Your Chain », « Bailieboro », « Jivin’ Blues », « Sad Song, Happy Tune » ou « Duelin’ Bowlers » au milieu des œuvres des pontifes du blues dont notamment « Willie Does It all » ou « Hug You » qui trouvent ici une nouvelle jeunesse … Si ce n’est pas l’album du siècle, « Soap Bars & Dog Ears », dont le nom est une référence à la forme d’une des guitares de Jimmy, a le mérite de mettre un jeune artiste sur les rails du succès. Reste maintenant à être patient et à ne pas s’essouffler en voulant suivre une de ces grosses locomotives qui imposerait un rythme trop rapide pour un public qui va vouloir prendre son temps et voir grandir un artiste en qui il croit …