mercredi, 29 septembre 2004 Plastofilène (Autoproduction - Klonosphère - 2004) Durée 70'25 - 22 Titres
http://www.anthurus.fr.fm
Anthurus d'Archer, c'est une bande de doux dingues qui s'éclate au son de Klone, de Hacride, d'Empalot, de Kaizen ou encore de Nostromo et qui, bizarrement, évolue dans un melting pot musical où se rencontrent free jazz, improvisations, cacophonies et séquences empruntées à l'anthologie des bides télévisuels … Après huit années passées à faire de la scène, Û Gandriot (string drum et voix), Jérémie Gilbert (guitare), Olivier Ménardi (guitare), Pat Mortellec (flûtes, piccolo et cris) et Metzger (saxophones et machines) s'offrent un premier album aussi époustouflant que décalé qui va faire date dans le monde du tripatouillage de notes ! Visite guidée …
" Plastofilène " est un véritable brainstorming, une de ces tempêtes qui vous propulsent des idées plus saugrenues les unes que les autres et qui créent un amoncellement à première vue innommable qui s'avère, au fil du temps, être une pure merveille d'organisation. Les cinq intervenants font preuve d'une culture musicale très pointue et d'une forte culture au sens général du terme et ne se privent pas d'y faire référence … Passant tour à tour d'insipidités télévisuelles de type TF1 à des notions radiophoniques dignes de France Inter, Anthurus d'Archer brusque l'auditeur en lui proposant une œuvre mi-live mi-studio mais également mi-ange mi-démon. La notion de créativité est la raison première de l'ensemble et le résultat interpelle par son sens aigu du désordre. Le mélophage averti acquiescera sans aucune retenue des sommets d'imagination tels que " Délibération " ou " Fate Of A Duck " tandis que les autres auront besoin d'un peu plus de recul pour adhérer à des imbroglios parfois un peu hermétiques comme " American Way Of Death " qui réunit à lui seul une quinzaine de parties distinctes mais particulièrement bien encastrées les unes aux autres … " Plastofilène " est le point de départ d'un nouveau genre musical extrême que l'on pourrait qualifier de trash-jazz. Un album dérangeant, mais dans le bon sens du terme !
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