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FIFTY ONE'S pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 15 septembre 2004
 

Zone 51
(Last Call - T&F - Señor Limpio - Wagram - 2004) 
Durée 50'57 - 12 Titres

http://fifty-ones.chez.tiscali.fr 

Transfuge d'Epsylon avec qui il a sorti deux albums entre 1984 et 1988, Fred Rochette passe à l'aventure Fifty One's en 1997 avec à ses côtés Manu Ducros aux claviers, Damien Brouillard à la batterie et Olivier Guillaume, qui partira début 2001 pour devenir chanteur de Regency … Entre temps, Fifty One's écoule deux albums chez Brennus, le premier en 1998 et le second en 2000 qui, fort d'une distribution relayée par Naïve, connaîtra un certain succès et poussera le groupe, fraîchement rejoint par Greg Paturet au chant à signer en direct avec le petit label qui monte pour son troisième opus, " Mind Game ", unanimement reconnu comme une des meilleures productions metal de l'époque …  En 2003, Fifty One's enregistre un successeur à " Mind Game " et perd son batteur dans un accident de la route ! Après mure réflexion, c'est Pascal ''K-Lu'' Misaria qui deviendra le nouveau cogneur de Fifty One's, mais les ultimes frappes de Damien Brouillard seront conservées pour ce quatrième album …

" Zone 51 " fait avancer le rock dans une direction rarement explorée et pourtant si attachante … Si Trust s'est fait remarquer en d'autres temps pour être le premier groupe français à avoir LE son, Fifty One's peut se vanter d'être à ce jour un de ses plus brillants dauphins ! Là s'arrête toute comparaison puisque les Champenois n'évoluent pas dans la même veine que leurs aînés Parisiens … Musicalement, Fifty One's déborde d'énergie et appuie ses morceaux sur une débauche de samples plus intelligents à chaque fois ! Que les puristes se rassurent, le tranchant des guitares est toujours aussi bien affûté et les rythmiques font autant preuve de pureté que de brutalité. Fifty One's parvient avec habileté à user, voir à abuser, de machines sans se planter dans un registre totalement néo et s'offre une rondelle capable de rivaliser avec celles de ses homologues d'Outre-Atlantique. L'intelligence des sons répond à merveille à l'étendue vocale de Greg Paturet qui balance aussi facilement des lyrics d'une limpidité épatante que des râles aux limites du death … Avec des morceaux qui se situent parfois aux antipodes les uns des autres, " Zone 51 " explore les territoires les plus reculés du metal. On saluera les excellents " Dawn Of Time ", " Evil, Fakes And Stupids ", " Illusions ", " Jesus " et " Leave " mais également l'impressionnante cover de " Help " qui prend une toute autre dimension entre les mains calleuses de " Fifty One's " en live … Avec " Zone 51 ", Fifty One's accouche, certes dans la douleur, de l'album qu'il lui fallait pour confirmer sa position dominante sur la scène contemporaine. Bravo !