jeudi, 09 septembre 2004
Sales gueules (réédition)
(Deltamedia - Sony Music Media - 2004)
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 Découvrant avec stupéfaction qu'ils avaient des fans, les Bidochons décidèrent de donner suite au pillage. Toujours plus loin, plus haut, plus vite et plus fort, ce fut ici au tour des Rolling Stones de passer à la casserole. Rien que ça madame ! Après quelques changements de personnel, des difficultés à faire accepter le disque, l'heure fut au premier contact avec la censure. Les tronches de Le Pen, Pasqua et Khomeiny sur la pochette estampillée " sales gueules " étaient, semble t'il, de trop. Elles furent respectivement remplacées, ironie du sort, par celles de Staline, Ceausescu et d'un porc.
Décrit comme un formidable souvenir de studio, l'album, et l'alchimie qui l'entourât, transpire résolument le survoltage. Le groupe n'a jamais caché que les parties de baby foot y disputèrent farouchement la première place aux prises de son. Avec plus de moyens mais autant de libertés, ils purent enregistrer proprement toutes les énormités qui leur venaient à l'esprit sans se soucier de ce qu'il allait advenir : la téloche, la radio, le strass et les paillettes. " Le disque de l'insouciance " comme le rappelle le parolier Miche Geiger. Vous l'aurez compris, le son, comme le jeu, est cette fois ci carré avec, pour la première fois, un aspect pro. Kikif Ricard, Bill Pourquoimec et Charlot Kilowatt, actuel batteur de Calogero, alternent entre reprises fidèles des masters originaux et savoureuses fantaisies comme la séance de minou scratch sur " Plaintes en vrac " (Paint in black). Soucieux d'en rire à gorge déployée, ils n'auront finalement jamais eu à en pleurer. Mick Jagger, francophone francophile averti, saluant lui-même l'initiative.
A noter, dans les bonus, une détonante version live de " Roger " (Angie) qui réveille l'attente de leur dvd live à sortir, " Déconneurs agréés ". A bon entendeur…
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