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SEX BIDOCHON'S pdf print E-mail
Ecrit par Stephane Burgatt  
samedi, 28 août 2004
 

On s'en bat les couilles (réédition)
(Deltamedia - Sony Music Media - 2004)

www.rollingbidochons.com
www.rollingbidochons.fr.st

A l'occasion de la réédition de l'épopée Bidochonienne, faisons un bond en arrière pour redécouvrir l'album par lequel tout a commencé. Les 80's tirent à leur fin et les Vampires, ténébreux groupe punk parisien, met fin à ses activités. Le comte Wolf, sombre parolier de son état, part  alors d'un postulat qui allait changer le cours des choses : à composer d'obscurs titres, pourquoi en pas plutôt en rejouer des mythiques ? Soucieux de ne pas finir en orchestre de guinguette, il opte pour la délicate alternative de la parodie. Ainsi, en huit jours, est pondue la version frenchy du mythique " Nevermind the bollocks " des Sex Pistols : " On s'en bat les couilles " par…Les Sex Bidochons. Johnny Ripoux, Steve Jaune, Sid Vicelard et Paul Cuistot étaient nés.

Le punk étant fauché, du moins à l'époque, le son a un rendu relativement crade synonyme à l'exercice. En touts points fidèle aux partitions originales, le but est de faire croire à l'auditeur éloigné, qu'il est en train d'écouter les vrais. En s'approchant, bien sur, c'est une toute autre affaire. " God save the Queen " est mû en " Gode save the gouines " et " EMI " (prononcer ihèmaille) en " Il aime l'ail ". La teneur des paroles ne tend bien sur  pas vers le fin du fin en cette époque où le rock stupide était roi. Le slogan de jadis allait d'ailleurs dans ce sens : " Les Sex bidochon's, tu trouveras pas plus con ". C'est pourquoi on n'a pas vraiment l'impression de faire face à un groupe de parodie (façon de parler). Eh oui, souvenez vous, c'était l'époque du " Commando Pernod " des Bérus et du " Houla la ! " de LV88. Les textes raz des pâquerettes, voire plus bas si possible, étaient alors de mise. Tout est il que les odes au saucisson, les appels au pogo et autres complaintes de suractivité sexuelle sont d'une explosivité réjouissante. Et l'opportunité de voir la pierre angulaire du punk rock retaillée l'emporte sur tous les préjugés.
Edition collector oblige, vous avez droit à un rab de six titres dont deux reprises des Vampires (" Je suce " & " Le monde à l'envers ") ainsi qu'une des Clash (" Apporte de l'eau " / " I fought the law "). Le packaging n'est pas de reste avec starlette du X comprise à l'intérieur. On regrette seulement la disparition de certaines vannes du livret original comme les témoignages de leurs voisins, dont celui de Raymonde, la salope de la cité (enfin, jadis…).
Bref, en souvenir du keupon que vous avez été, ou auriez aimé être, ce Sex Bidochon's là constitue un parfait rapport de la déchéance d'autrefois. Quant aux plus jeunes, il fera pour eux un excellent manuel historique. En effet, il y a eu une vie avant Sum 41 mes amis. Quoi, vous ne le saviez pas ?