Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 20 août 2004 The Dresden Dolls (8 ft. Records - Universal Music - 2004) Durée 56'50 - 12 Titres
http://www.dresdendolls.com Personne ne restera indifférent à la musique des Dresden Dolls ! Véritable Cabaret Punk Brechtien comme se plait à le rappeler la biographie du duo, le premier album commun de Brian Viglione (batterie et guitare) et d'Amanda Palmer (piano et chant) emprunte autant aux influences bostoniennes du combo qu'à de vieux relents germaniques, d'où le nom. Digne disciples du " Three Penny Opera " monté au théâtre par Bertolt Brecht et le compositeur Kurt Weill, The Dresden Dolls n'en ont pas moins des références issues du rock et le public Outre-Atlantique a déjà eu la chance de se délecter des leurs prestations en ouverture de Beck, des B-52's ou de Jane's Addiction …
Il faut sacrément être tordu pour livrer une musique d'une telle intensité, cela ne fait aucun doute ! Véritable torture mentale, " The Dresden Dolls " se pare de teintes ocres et, à l'image de sa pochette, laisse planer quelques reflets sépia sur la platine. Portée par un piano névrotique, la voix écorchée d'Amanda se fait tour à tour féline et tapageuse tandis que les guitares restent particulièrement distantes … Le duo donne dans un registre qui vient du cabaret d'après-guerre mais n'en occulte pas pour autant la modernité des mélodies quand il souhaite relever le niveau d'un cran. On retiendra l'imposant " Good Day " qui ouvre l'album mais aussi les standards que sont " Girl Anachronism " ou " Coin-Operated Boy " ou les morceaux les plus profonds tels que le parodique " The Jeep Song " ou l'imposant " Truce ". L'album et à conseiller à ceux qui ont apprécié " West Side Story " dans leur jeunesse et qui n'ont rien trouvé d'aussi profond et d'aussi original depuis. Un ouvrage aussi surprenant qu'ingénieux !
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