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PLACEBO - THEÂTRE ANTIQUE DE VIENNE pdf print E-mail
Ecrit par EL Renardinho  
mercredi, 04 août 2004
 

PLACEBO - THEÂTRE ANTIQUE DE VIENNE

17 JUILLET 2004

                   

www.cotesdurock.com

www.colouroffire.co.uk

www.placeboworld.co.uk                               

 

 

Les organisateurs du festival des Côtes du Rock à Vienne avaient prédit un très gros programme. Placebo, Muse... Les affiches avaient de quoi faire saliver. Néanmoins, on pouvait d'ores et déjà se demander qui pourrait concurrencer le somptueux concert que nous avait offert le millésime 2003, avec Czar, Overhead, Nada Surf et REM présents lors de la même soirée. L'heureux gagnant ne fut certainement pas Placebo, qui offrit à ses fans un concert insipide, noyé dans le snobisme de son chanteur : Brian Molko.

 

 

PREMIERE PARTIE

 

     La soirée débutait par la prestation d'un jeune groupe, issu du concours Tremplin Rock 2004, et prénommé Diatrib(a). Les premiers accords plaqués, on se disait que ce jeune groupe, au style punk énervé, avait de l'avenir devant lui : batteur excellent, riffs de guitare sortant des sentiers battus et paroles se limitant à quelques beuglements incompréhensibles, suivies d'accélérations cadencées. Cependant, les premiers effets estompés, l'ennui nous gagnait... Non pas que ces musiciens n'avaient pas de talent mais ils s'enfonçaient, peu à peu, dans la morosité d'un jeu, certes technique, mais si peu communicatif... La complexité technique n'a jamais donné cet art brut, presque primitif, que demande le punk. Enfin, le dernier morceau joué s'annonçait un peu comme un soulagement. Un groupe intriguant mais qui se perd dans la monotonie d'une technicité exacerbée.

 

 

     Venaient ensuite les "Colours of Fire", jeune groupe d'anglais découverts... par Placebo. Leur style cadrait tout de suite plus avec l'ambiance que l'on pouvait attendre de ce genre de soirée : un chanteur à la voix claire, haute, et des rythmiques qui collaient, même si certains passages s'annonçaient un peu comme du déjà vu. Deux ballades assez belles puis, reprise, sur un ton plus... "agité" : amplis renversés à coup de pied, guitare explosée : les musiciens s'en donnaient à cœur joie. On se souvenait alors des glorieuses heures du punk... quarante ans plus tôt. Et c'est là que le bât blesse car si cette attitude avait un sens à l'époque, on pouvait se demander pourquoi tant de débauche d'énergie à vouloir perpétuer une tradition démodée et sans plus grand intérêt que cela... Les "stars" quittaient la scène ravagée pour laisser place à Placebo.

 

 

 

PLACEBO OU LA ROCK NAVRITUDE

 

 

     Molko et sa bande se faisaient attendre... Quand ils arrivèrent sur scène, un tonnerre d'applaudissements retentissait dans le théâtre antique. Premiers morceaux, style et acoustique impeccables... Mais voilà, on a beau dire mais Placebo joue avec sa musique sans vraiment se préoccuper du reste. Certes, les riffs sont excellents, certains départs canon ("Pure Morning")... Néanmoins, on s'aperçoit au fil des chansons que Placebo réchauffe ses tubes à la même sauce : il suffit, pour s'en rendre compte, d'écouter l'album Black Market Music : les morceaux se ressemblent. Et la voix de Molko, belle au demeurant, accentue par sa langueur la monotonie et finit par agacer, un tantinet soit peu. De plus, Molko ajoute à ces agacements par ses réflexions racoleuses et sans intérêt aucun (du genre : "Il faut une Europe forte pour lutter contre les Etats-Unis"), par son attitude snob et méprisante, devant un public d'adolescents rebelles qui adulent ce symbole de la rock navritude. Et lorsque Molko entame "Without you I'm Nothing", en l'honneur de David Bowie tout juste sorti de l'hôpital (Bowie qui, rappelons-le, avait chanté cette même chanson en duo avec Placebo), c'est une légende qu'il égratigne rien qu'en la citant.

Molko est une des pires stars qu'il m'a été donné de voir en concert et, lorsqu'à la fin de celui-ci, il embrasse son bassiste, ce geste me révulse, non pas pour son caractère homosexuel, mais pour son hypocrisie à visée uniquement publicitaire...

 

     Payer 35 euros pour voir ce genre d'artiste, moi ça me fait chier. On ne fait pas des concerts uniquement pour la promo car, dans ce cas, une sono suffit amplement, Monsieur Molko.

 

EL Renardinho