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OLIV' ET SES NOYAUX pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 11 juin 2004
 

OLIV' ET SES NOYAUX
LE FORUM - VAUREAL (95)
11 JUIN 2004

(Photo Henri Séguin)

 

Quand on vous dit que les salles du Combo 95 se bougent, ce n'est pas pour plaisanter ! Le Forum de Vauréal accueille ce soir Oliv' et ses Noyaux, groupe éminemment sympathique emmené par Oliv' Ricardo, un bassiste et chanteur hors normes au charisme impressionnant … Après avoir reçu en l'espace de deux mois pas moins que le ska de Jah On Slide, le blues de Tommy Castro, la chanson de Fred, la fusion rock de Kanjar'Oc et de Freedom For King Kong ou encore le metal de Mad Minstrel, c'est au tour de la " Salade Composée " du combo quasiment parisien de prendre sa place sur cette scène qui acquiert petit à petit ses lettres de noblesse …

Ce soir, Oliv' et ses Noyaux ont fait le pari de mettre Vauréal à feu et à sang et d'un concert assis, ils vont faire une fiesta ou les tables et les chaises, pourtant si conviviales, n'auront bientôt plus leur place … On commence par " Ne t'inquiètes pas " et ses accents slaves et dès ce premier morceau, Oliv' entame le dialogue avec son public. Le voyage tzigano-festif peut commencer et de fil en aiguille, il va nous conduire de Vauréal devenu pour un soir la terre nourricière et le " Mon Pays " du groupe à Paris puis à Cuba, à Athènes, en Jamaïque et même aux States avec un délirant funk, " J'voudrais pas qu'ça te gènes ", qui se termine en un épatant gospel inattendu. Les Noyaux tiennent la route et la cohésion est parfaite. Le moindre geste d'Oliv' est perçu et le groupe réagit au quart de tour … On part à Buenos Aires voir " La petite baigneuse " dans un tango aquatique bienvenu compte tenu de la chaleur ambiante avant de passer par l'Afrique demander au Dj de mettre la musique pour nous faire passer le temps au cours de l'escale technique d'une trentaine de minutes pendant laquelle les passagers et l'équipage prendront soin de se désaltérer avec modération …

Retour en forme et en force puisque les tables ont définitivement disparues et que c'est une fosse qui s'ouvre devant le groupe qui repart pour une grosse heure de circuit découverte … On attaque avec " Malika ", un zouk qui devient au fil du temps le zouk de Zicazic et on repart vers la Grèce puis l'Irlande pour un " Marriez moi " précédé d'un amusant simulacre de cérémonie et suivi d'une complainte aux " Orgasmes " en forme de karaoké basique pour enchaîner avec des escales à " Paris ", au " Soleil " ou encore chez la douce " Madeleine ". Oliv' entame " Le déserteur " d'une façon plus qu'originale dont Boris Vian aurait sans aucun doute été satisfait, lui insuffle quelques breaks celtes et quitte la scène avec ses Noyaux, non sans avoir copieusement salué et remercié une salle bien garnie et entièrement acquise à sa cause.

Un énorme rappel viendra ponctuer une soirée à marquer dans les anales de la musique internationale et nous proposera un rap fait à la beat box sur fond de " Pousse ta meuf ! " et dédié à la jeunesse d'Oliv' passée à Epinay-sur-Seine et enfin un titre baptisé ce soir " Vauréal " qui rendra hommage à nos hôtes sur un petit air léger de black-metal …

Avec une prestation de plus de deux heures, Oliv' et ses Noyaux ont réussi à faire un tour d'horizon de leur énorme sens de l'humour mais aussi et surtout à nous faire découvrir leurs aptitudes à interpréter toute sorte de musique, que ce soit du classique ou du funk, du rock, du reggae, du rap ou encore de la musique irlandaise et du metal. Et tout ça avec pour seuls instruments la basse d'Oliv', la guitare de Fred Martinez, les claviers et l'accordéon de Francisco Tousch, le violon de Stan Steiner et la batterie de Fred Poli … Oliv' et ses Noyaux ont été plus qu'un groupe de troubadours de passage, ils ont été les amis, les confidents, les frères d'un soir et ils nous ont offert une prestation que le public valdoisien n'est pas prêt d'oublier ! Vauréal a vécu une grande soirée et il y a fort à parier qu'un petit olivier ne tardera pas à pousser dans cette contrée de l'Ouest Parisien pour, qui sait, peut-être en devenir l'emblème un jour prochain …