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LOFOFORA pdf print E-mail
Ecrit par Stephane Burgatt  
vendredi, 04 juin 2004
 

Le Moulin- Marseille

14 mai 2004

 

www.lofofora.com

 



On ne retient de eux que le côté métalleux bestial, sans même avoir vécu un de leurs show ou fait ronronner le moindre titre de leur déjà longue oeuvre. Une carrière, qui a récemment négocié le virage délicat que représente un changement de line up. Modification qui fut heureusement loin de dénaturer la sauce piquante de Lofofora. La preuve en est ce soir avec des fans et curieux ayant massivement répondu présents. Un auditoire toujours en clin à trouver des originalités pour slammer (cul nu, saut périlleux ou encore déguisé en oiseau). Mais outre cette ambiance furieusement délirante, on note l’inventivité en lofo : un souci d’esthétique au sein d’une mise en scène orchestrée de superbes lights. Servis par une balance exemplaire, les compos coulent agréablement et les paroles sont parfaitement audibles.

Reuno, en bon leader charismatique qu’il est, introduit vivement ses titres et entretient la flamme de son public comme le fit un certain Bernie Bonvoisin en son temps. Il faut bien reconnaître qu’il faut en avoir une sacrée paire dans le pantalon menacer de quitter la scène (et le faire) tant que « les planqués » du fond s’obstinent à ne pas venir s’engager physiquement avec les furieux à l’opposé. Un public qui ne se montre pas farouche quand est reprise l’intro tribale du « fond et la forme » ; un grand moment où deux percussionnistes s’ajoutent au batteur dans cet hymne guerrier qui réussit bien son objectif de galvaniser les troupes en vous filant bon nombre de frissons dans le dos. Le final se fait sur une adaptation française du « Anarchy in the UK » des sex pistols où Reuno en appelle au recours suprême du ni dieu ni maître.


Le voilà l’état d’esprit Lofofora, une intégrité à toute épreuve et des textes mordants servis par une musique des plus musclée, le tout dans un esprit de total abandon le temps d’une paire d’heures. Et personne n’aura mieux résumé leur musique qu’eux même quand ils la décrivent comme « un truc qui t’attrape par les burnes et qui a envie de te mettre la tête à l’envers ». Ca ne vise pas la finesse mais ça a le mérite d’être clairement énoncé.

Stef Burgatt