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Ecrit par Stephane Burgatt  
vendredi, 04 juin 2004
 

Le Dôme – Marseille

18 mai 2004

 

www.iam.tm.fr

http://membres.lycos.fr/ohfrere/iam.htm 

 

 



Leur dernier passage à « la maison », c’était il y a 7 ans. Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et les free-stylers phocéens se sont montrés plus qu’actifs sur la scène hip hop. En revanche, bien qu’irréprochables sur les ventes, le but de cette clôture de tournée était tout simplement de prouver aux aficionados que le temps n’avait pas eu d’emprise sur eux. Et forts de près d’un demi million de « revoir un printemps » écoulés, les patrons du rap hexagonal se sont payés un « stratégie tour » de luxe. A en juger le décor Byzantin, les écrans géants en fond de scène et les innombrables caméras, force est de constater que la production n’a pas voulu faire les choses à moitié. Rien n’est trop beau pour flatter la poule aux œufs d’or n’est-ce pas ? Ajoutez à cela une première partie éclatante assurée par K.rhyme le roi, Psy4 de la rime, L’Algerino et chiens de paille et vous avez une pleine justification du prix du billet.

 

 

 

 


Impatient de retrouver son public, IAM n’a pas trop tardé à investir la scène pour près de deux heures de noble art. Les faiblesses acoustiques de la salle ont été comblées par un volume assourdissant face auquel il faisait bon d’avoir des protections auditives. Ce qui fait encore une fois regretter le manque de prévention concernant ce sujet à l’entrée des salles de concerts. Sur scène, le spectacle est éblouissant ; les MC’s discourent devant un surprenant choriste qu’est le public offrant en outre la vision d’un vaste tapis de mains suivant le rythme. Le coup de cœur de la soirée revient inéluctablement à Freeman, ex danseur promu troisième maître de cérémonie. Tout au long du set, la scène et les tympans vibrèrent devant sa mobilité et son flow rageur. La set list a elle fait la part belle au dernier opus du groupe, les anciens morceaux n’étant relégués qu’en de relativement courts medleys, dans un souci de ne pas laisser leur « nouveau » compère sur la touche. Au passage, un inédit en forme d’interrogation, « Où va la vie ?», est offert à la foule.

Devant une telle avalanche de bouleversements, l’auditorium aurait facilement pu être dérouté mais il n’en fut rien. Des anciens de la première heure aux petits frères, tous se sont délectés des beats de DJ Kheops et du message crédible qu’on fait passer ces trois orateurs, peut être un brin désabusés mais jamais résignés.


Stef Burgatt – 18 mai 2004