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TROUBLEMAKERS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 23 mai 2004
 

INTERVIEW TROUBLEMAKERS 



S’il y a un album qui nous a surpris en ce printemps, c’est bien « Express Way », le tout nouveau Troublemakers ! Dès lors, il nous semblait tout naturel d’aller leur poser quelques questions …


Vous arrivez dans les bacs avec un album assez surprenant qui comporte un Cd et un moyen métrage en Dvd … Vous n’avez pas réussi à choisir entre la musique et le cinéma ?

Le cinéma à toujours eu besoin de la musique, pourquoi la musique à son tour n’aurait elle pas besoin de l’image ?


Ce projet de faire un package audio plus vidéo vous travaillait t’il depuis longtemps ?

C’est une continuité de notre travail, nous avons toujours essayé d’associer les deux, cette fois avec un peu plus d’ambition.


D’où vous vient cette envie de scénariser votre musique ?

Cela se fait naturellement, la musique évoque quand elle est poétique des images, la musique classique, le hip hop ou le jazz … Toutes les musiques, l’influence des BO doit jouer également.


Concrètement, comment allez vous arriver à retranscrire cet album sur scène ? En jouant live dans un cinéma où en passant le film dans des salles de concert ?

Nous allons projeter une partie du film plus des créations pour chaque morceau. Sur scène, nous serons avec 5 musiciens.


Comment qualifieriez vous votre musique ? Chaque fois que l’on parle de jazz, de trip-hop, de downtempo ou d’electro vous réfutez ces « accusations » …

Nous avons beaucoup d’influences et principalement la musique afro. Elle est la source de beaucoup de musiques.


N’est ce pas surtout une volonté de ne pas avoir de case de rangement et de ce fait de pouvoir rester longtemps en tête de gondole chez les disquaires ?

Nos sommes attentifs au fait de faire de la musique sans mode, sans époque, bref intemporelle et non jetable.


Ne trouvez-vous pas que la traduction en Français de votre nom de scène (fauteur de trouble) fasse plus facilement penser à un groupe plutôt punk et sauvage qu’à un groupe qui emprunte beaucoup au jazz, même s’il y sème un peu la panique en lui insufflant toutes sortes d’influences ?

Peut être que le nom est fort. Nous sommes plutôt allergiques au punk, nous préférons les punks comme Charlie Parker ou Baudelaire, Vigo.


Quelle musique écoutez-vous en 2004 ?

Du hip hop indépendant, quelques producteurs boom beep madlib, et nos classiques.


Et quel est l’artiste dont vous vous sentez le plus proche ?

Dj Shadow.


Pensez-vous que la musique soit un art ludique destiné à distraire le public ou plutôt un moyen de partager ses émotions avec des gens en leur ouvrant éventuellement d’autres horizons ?

L’art n’a pas de fonction, il ne sert à rien par définition ce qui le rend immortel.


Comment passe t’on d’un album un peu jazz sur un label plutôt electro à un album un peu electro sur un label plutôt jazz ?

Le jazz n’existe plus sous la même forme qu’il y a 30 ans, c’est comme le mot punk.


Quand on parle de Marseille aux gens, ils vous rétorquent instantanément IAM ou OM … Ca ne vous agace pas un peu que presque tout le reste passe à la trappe ? Il y a pourtant des gens comme Massilia Sound System, Quartiers Nord ou La Grande Sophie qui viennent de chez vous … Vous n’auriez pas un petit problème de communication dans le Sud ?

Je pense que cela permet de centraliser tout sur Paris car une seule vitrine culturelle suffit à l’état, Paris est comme Eurodisney mais avec quelques siècles de plus. Les politiciens font tout pour minimiser la culture en province.


Autre chose à déclarer ?
Ce n’est qu’un début continuons le combat…


Merci …

Propos recueillis par Fred Delforge – mai 2004