samedi, 27 mars 2004
Le cactus de Sibérie
(Delabel - 2004)
Durée 53'20 - 15 Titres
http://www.oxmo.net
http://www.delabel.com
 Jeune rappeur parisien d'origine malienne, Oxmo Puccino s'est déjà offert quelques succès avec notamment son premier album, " Opéra Puccino ", qui lui permit de s'offrir un premier disque d'or mais surtout une carte de visite capable d'ouvrir la porte de Jacques Doillon pour lequel il signa une musique pour le film " Petit Frère ". Un deuxième album en 2001, " L'amour est mort ", mais également un single, " Avoir des potes ", qui deviendra très vite l'hymne du festival Urban Peace au Stade de France à l'été 2002. Aujourd'hui, Oxmo Puccino revient avec une troisième œuvre qu'il compte bien utiliser pour rassembler les aficionados du rap mais également pour séduire un nouveau public qui n'y entendait rien, ou alors pas grand chose, quelques semaines plus tôt … Ambitieux projet !
Tentant de prouver qu'il est possible de mettre en adéquation des choses totalement opposées, Puccino plante un cactus au beau milieu des plaines de Sibérie, exploit notoire, mais se fend surtout de textes d'une intelligence rare où il est question de guerriers et d'extraterrestres mais aussi de tout le refus d'une jeunesse de se plier sans plus d'explications aux conventions établies. Côté musique, le tri des instrumentations s'est voulu méticuleux et Oxmo a fait non seulement appel à sa traditionnelle équipe mais également à des producteurs venus du monde entier qui ont apporté une touche innovante, presque inédite, à son " Cactus de Sibérie ". Enregistré entre les Studios de la Seine et les Studios Davout, cet album est parisien dans l'âme mais propose un rap que l'on pourrait qualifier d'à l'américaine compte tenu de la précision de ses arrangements. On remarquera bien évidemment la présence de K.Reen, de Kool Shenn, de Mam's Maniolo et du Célèbre Bauza mais on s'accordera plutôt à dire qu'Oxmo Puccino nous propose ici un album qui s'éloigne des sentiers battus et qui fait avancer le rap d'un échelon dans la culture française. Ce n'est qu'un début car à l'écoute de " On danse pas ", " Mon Pèze ", " Nous aurions pu ", " L'amour est mort, … mets ", " Warriorz " ou " Un flingue et des roses ", on est en droit de penser que l'on n'a pas fini de se pencher sur le cas Puccino !
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