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SARAH JANE MORRIS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 27 mars 2004
 

Live in Montréal
(Fallen Angel - Sriracha Sauce - 2003) 
Durée 77'16 - 15 Titres

http://www.sarahjanemorris.co.uk
http://www.sarahjanemorris.com

Il y a un peu moins d'un an sortait " Love and Pain ", le premier album de compositions originales de Sarah Jane Morris mais aussi et surtout son album le plus abouti à ce jour ! Les choses enchaînaient ensuite très vite par une tournée européenne, puis mondiale, avec en point d'orgue le Montreux Jazz Festival mais également le Vancouver Folk Festival et bien évidemment le Montréal Jazz Festival d'où sont issues ces bandes. Aux côtés de la diva qui n'affiche pas une seule voix mais un panel de plusieurs voix aussi impressionnantes que subtiles, on retrouve Calum MacColl et Neil MacColl aux guitares et Henry Thomas à la basse dans un concert qui ne manque pas de charme et de chaleur.

Sarah Jane Morris dispose d'un tout nouvel éventail de chansons personnelles mais de là à croire qu'elle va abandonner les traditionnels qui peuplent son répertoire, il y a un pas que la splendide jeune femme n'est pas prête à franchir. On commence donc par un impressionnant " I can't stand the rain " proposé en slide guitar et en finesse avant de revisiter Nick Cave et son " Into my arms " et un " Move on up " fort bienvenu. Les titres co-écrits avec Martin Barker ne tardent pas à arriver et c'est une rafale de " It's Jesus I love " et " Mad woman blues " qui vient nous accrocher aux basques de la belle anglaise pour toute la durée d'un album bourré jusqu'à la garde. Pas bégueule, Sarah Jane nous offre encore un " Piece of my heart " et un " Chelsea Hotel " avant de nous remettre trois de ses titres dont le splendide " Fields of wheat ". Un détour convenu par le " Never gonna give you up " de Barry White et par son break démonstratif de basse et il est temps d'appréhender à nouveau deux titres originaux dont l'incontournable " Love and Pain " et le non moins indispensable " A horse named Janis Joplin ". Il faut bien se résoudre à quitter Montréal un jour et c'est au son d'un " I don't wanna know 'bout evil " riche en ambiances et d'un émouvant " The first time ever I saw your face " que Sarah Jane Morris prend congé d'une foule religieusement attentive qui a bu ses paroles comme on boit à une source de jouvence d'où s'échappent des notes fluides et rafraîchissantes … Un album entre rhythm'n'blues et folk, entre blues, soul et jazz, mais surtout un album qui fait entrer Sarah Jane dans le cercle très fermé des plus grandes voix contemporaines. Inoubliable !