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Ecrit par Chockers |
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vendredi, 26 mars 2004
Les yeux fermés
(Labels - EMI Music - 2004)
Durée 76'29 + 76'12 - 13 + 9 Titres
http://www.eiffelnews.com
http://www.labels.tm.fr
 Eiffel revient en force avec un double live atypique qui s'offre des allures de témoignage pour l'éternité de ce que le groupe sait faire le mieux, à savoir une musique à la chaleur communicative et à l'esprit haut placé. Un côté pile enregistré en électrique à l'automne 2003 dans les trois salles accueillantes que sont La Cigale, La Boule Noire et enfin La Clef à Saint Germain en Laye … Un côté face aux accents " cordes et vents ", gravé en fin d'année à partir des prestations données aux Transmusicales de Rennes et à La Maroquinerie. Rien de plus succulent pour Romain, Estelle, Damien et Emiliano que de jouer sur cette ambivalence qui les conduit à donner le meilleur d'eux-mêmes dans toutes les conditions possible et imaginables … On ne saurait résister à l'appel de leurs notes tant elles sont distillées avec brio !
Eiffel a toujours fait l'effet d'une bombe posée sur un lit de roses et ne va pas se priver d'exploiter le filon en live. On commence par le volet électrique de l'ouvrage qui regorge d'énergie et nous présente un groupe au meilleur de sa forme … Pour qui a déjà eu la chance de voir Eiffel sur scène, l'effet magique ne se fera pas attendre puisque Romain s'est efforcé de restituer au mixage l'ambiance particulière qui se dégage des prestations légendaires du combo. Mais ces treize pistes ne manqueront non plus pas d'interpeller les néophytes par leur qualité intrinsèque en leur faisant découvrir autant de " Il pleut des cordes ", " Les yeux fermés ", " Le plus grand nombre " et autres " Versailles " ou " Hype " plus profonds les uns que les autres mais surtout en leur démontrant que le groupe est capable de donner plus qu'il n'a à recevoir en retour … Au détour de la seconde rondelle, on s'émerveillera de la présence des violons, violoncelles, alto et hautbois et on plongera dans une prestation à dominante acoustique qui fait la part belle à quelques merveilles telles que le formidable " Plat Pays " de Brel ou encore le tubesque " Tu vois loin " et les magiques " Ecorchés " empruntés à Noir Désir ! Et bien entendu, les textes restent vitriolés et les relents engagés se font de plus en plus palpables … Eiffel confirme en live tout le bien que l'on en pensait après " Le 1/4 d'heure des ahuris ". Qui en aurait douté ?
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