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VINCENT EYR pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 24 mars 2004
 

Alter Ego
(Autoproduction - 2003) 
Durée 39'15 + 28'20 - 11 + 7 Titres
 

http://www.vincent-eyr.com

Vincent Eyr n'est pas le dernier né de la mouvance pop-rock ou de la chanson française puisque son parcours a débuté au début des année 90 au sein d'un groupe de metal progressif nommé Endless Tears qu'il quitta pour partir en solo en tant qu'auteur et compositeur mais aussi en tant que comédien dans diverses troupes ou en tant que soliste au sein de Sing All, une chorale de Gospel qui tourna un moment en France et en Europe … Après trois maxis bouclés entre 1996 et 2000, Vincent Eyr se lance directement dans l'enregistrement d'un double album, " Alter Ego ", dans lequel toute sa Bretagne adoptive semble avoir placé ses espoirs … Pour cet ouvrage, Vincent a fait accompagner sa guitare par la basse de Jérôme Le Moulec et la batterie de Gurvan Mével, mais également par quelques claviers et guitares additionnels et enfin par quelques partenaires pour des duos …

Vincent Eyr a choisi de mettre en avant son côté poétique et la richesse de ses émotions pour cet album tout en nuances … Présenter un double album avec un côté conceptuel et électrique d'une part et un côté plus acoustique de l'autre est un exercice délicat dans le sens où la cohésion risque fort d'en prendre un coup ! Et en effet, ça accroche par moments. Non pas que les idées soient mauvaises mais simplement parce que Vincent s'est dispersé en travaillant sur un concept de dualité qu'il a eu du mal à maîtriser ! Parce que sa voix, au demeurant intéressante, déraille de temps à autres sur des exercices périlleux, parce que ses compositions empruntent autant à Obispo et à Balavoine qu'à Bon Jovi et à Aerosmith, parce que le mélange des deux courants d'Eyr ne se fait pas spontanément mais qu'il semble plutôt accouché aux forceps … Pourtant, il y a de la matière dans ces deux rondelles, il y a du talent d'écriture aussi, à commencer par ce vibrant " Sammy ", véritable déclaration d'amour en forme de plaidoyer pour la cause de l'homosexualité ou encore sur des morceaux comme " Femme " ou " Tchao ". Malheureusement, l'équilibre indispensable à toute bonne production est resté dans la console … On se rassure en se disant que sur scène, Vincent et consorts ont l'air de particulièrement bien tenir leur place ! Un album plus modeste et sans cette volonté conceptuelle affichée aurait sans aucun doute été mieux perçu. Dommage !