lundi, 15 mars 2004 Peace, Love & Respect (Dixiefrof Records - Night & Day - 2004) Durée 60'05 - 12 Titres
http://www.popachubby.com http://www.bluesweb.com
Popa Chubby ne nous a pas habitués à faire dans la dentelle et tout bien pesé, c'est ainsi que nous préférons le voir débarquer dans nos platines … Maître es-guitare, la montagne New-Yorkaise nous offre un nouvel album digne de ses plus grandes heures, un opus contestataire, anti-establishment et brut de blues ! Quand Popa pointe un index ou dresse un majeur, c'est toute l'Amérique qui s'arrête de respirer. Quand il dégaine sa guitare, c'est tout le monde de la musique qui attend l'avalanche et qui boit ses notes … A ses côtés, on retrouve Nicholas D'Amato à la basse, Mike Latrell aux claviers et Steve Holley à la batterie. C'est par ailleurs Steve Logan qui tient la basse sur le titre qui s'imposera certainement en tant que premier single de ce " Peace, Love & Respect ". Découverte d'un album étrange mais attachant …
On a toujours passé beaucoup de fantaisies à Popa Chubby et il faut avouer que quand il est question de surprendre son monde, l'imposant six-cordiste n'est pas le dernier ! Qu'est ce qui fait avancer Popa ? Un style quelque peu vieillissant qui cherche à se renouveler, des sonorités vintage, un schéma qui emprunte au blues, au rhythm'n'blues, à la country music, au rap, à la pop … Popa brouille les piste, s'emmêle parfois un peu les cordes mais on le lui pardonne facilement tant c'est fait avec sincérité. " Peace, Love & Respect " ne sort que très peu de la ligne de conduite de ses prédécesseurs et nous offre quelques descentes de manche volubiles, quelques gros riffs bien velus mais aussi quelques agréables surprises avec, entre autres, un surprenant " Un-American Blues " qui reprend le thème de " God Save The Queen ", un " Midnight Ride / Peace " bien jazzy, un " Top Ten Reason Why I Can't Sleep At Night " que ne renieraient pas les Blues Brothers, un " Keep On The Sunny Side Of Life " bien juteux, un " Sweet Release " qui s'égare vers Elton John, le sublime instrumental " See You In Sete " … Au final, on se retrouve avec un album éminemment varié mais somme tout bien homogène qui réjouira les innombrables fans de l'outrageux personnage et donnera du grain à moudre à ses détracteurs. En fait, c'est ce qu'il cherchait sans doute …
|