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LES WAMPAS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 02 mai 2003
 

LES WAMPAS
ALL THAT - GUERILLA POUBELLE
LA SCENE - VERNOUILLET (78)
LE 2 MAI 2003

_La sympathique salle de l'Ouest Parisien persiste dans ses efforts et nous offre en ce début mai une affiche haute en couleurs réunissant quelques pointures de la scène punk rock de qualité. Renseignement pris en tout début d'après-midi, il s'avère que les préventes ne sont pas particulièrement miraculeuses … Le long week-end du 1er mai a vidé les alentours, bien entendu, mais Les Wampas ont aussi plusieurs dates prévues dans la région, à commencer par le concert de La Merise de Trappes le lendemain mais aussi par ceux du Plan ou de La Cigale qui ne tarderont pas. Le battage médiatique du single " Manu Chao " n'a pas suffi à rassembler les foules et c'est une salle maigrement garnie d'environ 400 personnes qui va accueillir le mythe Parisien … Affligeant !

_Arrivés dans les loges sur les coups de 18 heures, nous avons tout le loisir de partir à la rencontre des forces en présence. Après avoir échangé quelques mots avec Phil Almosnino dont l'actualité est assez chargée avec la sortie du nouveau Tarmac, nous partons à la rencontre de Didier Wampas qui nous fait le plaisir de nous accorder une brève interview. Un détour par la balance des All That avant de retrouver les barjots de Guerilla Poubelle (ex-Betteraves) qui se marrent déjà de la surprise qu'ils nous préparent pour ce soir … A leurs côtés, Vérole qui nous a fait le plaisir de débarquer pour passer la soirée avec nous. Nous profitons des longs instants qui nous sont offerts pour causer de l'avenir et pour nous remémorer les hauts faits d'armes de la grande époque des Cadavres.

_La salle ouvre ses portes à l'heure dite et c'est une foule bigarrée qui se presse au contrôle de la sécurité … On y retrouve quelques vieux Iroquois bien sur, mais aussi pas mal de jeunes fans prêts à se jeter dans l'arène. L'ambiance promet d'être chaude, enfin tout prête à le croire … Vers 21 heures 40, All That déboule bille en tête et allume l'assistance d'un " Big City " fort bienvenu. L'énergie communicative du combo fait mouche à 200% et les réactions positives ne se font pas attendre. Mouss compense les inconvénients d'un show un peu décousu par une attitude percutante et enchaîne quelques facéties dédiées à cet enculé de " JMLP " … Au cours de ces quarante minutes passées sur la scène, les All That nous serviront, entre autres, " Voyage pour Mars ", " Sentence ", " Trying ", " Dog Life " ou " Pleasure " mais aussi leur hymne éponyme et l'impressionnant " No ". En cours de concert, Mouss a tombé le T-Shirt pour " Victime de la mode ", histoire de prouver qu'il assume sans complexe les tatouages, piercings et autres poignées d'amour dont il est le dépositaire exclusif … All That a fait forte impression ce soir et ce n'est que mérité tant le groupe a assuré ce coup là !

_Pendant que le matos permute, les Guerilla Poubelle investissent les toilettes des femmes et y délivrent un set acoustique devant la trentaine de personnes qui a réussi à les y rejoindre … L'idée est saugrenue mais amuse quelque peu. Cagoulés et arborant fièrement l'étoile rouge, les ex-Betteraves laisseront un souvenir impérissable à leurs quelques fans qui auront pu assister à l'événement. Seules quelques spectatrices se plaindront de ne pouvoir aller satisfaire un besoin naturel mais quelques-unes, plus rusées que les autres, réussiront tout de même à rejoindre les loges pour aller se vider la vessie.

_Un peu impatient de retrouver le phénomène Wampas, le public manifeste son envie d'en découdre au plus vite avec Didier et consorts … Une longue intro plus tard, le chanteur excentrique débarque avec crête, moule burnes et paillettes et envoie d'entrée un " For The Rock " salvateur qui débride quelque peu l'assistance … Les premiers rangs lancent le pogo et quelques stages divers commencent leur lancinant vol … On pénètre immédiatement dans le répertoire de " Never Trust a guy … " avec " L'aquarium tactile " et " Le Télégramme de Brest " balancés à la queue leu leu. Le show est lancé mais les réactions sont réservées … " Puta " relève quelque peu la température de la salle mais on ne peut pas vraiment parler de délire collectif ! Didier Wampas s'enfourne le micro dans la bouche et nous envoie un amusant " Rising " aux sonorités gutturales … C'est au tour de Phil de faire fumer le vibrato et d'en repasser une couche avant " Eternel ", " Yeah Yeah " et " Bottes Rouges ". De plus en plus chaud, le public attend quand même le déclic pour se lâcher … Les excellents " Comme un Kenyan " ou " Comme un Punk en Hiver " ne suffiront pas à libérer les gaz, pas plus que l'énorme " Oï " ni que " Les Apprentis Charcutiers " avec un Didier Wampas aux claviers … Il faudra attendre " Manu Chao " pour que la salle tout entière ne pogotte comme un seul homme et ne se libère enfin sans retenue, mais un peu tard. On poursuit à fond sur " Chocorêve " avant que le public soit invité à rejoindre le groupe sur scène pour " Ce soir c'est Noël ". Instant magique qui sera suivi du non moins impressionnant " Vie, Mort et Résurrection d'un Papillon " que Didier Wampas viendra interpréter au milieu d'une salle à genoux qui le portera en triomphe pour le final, apportant une touche théâtrale à un spectacle qui n'en demandait pas tant. Il y a une heure que Les Wampas jouent et il est temps pour eux de s'accorder un court break avant de revenir nous asséner un " DW " un peu mégalo mais très apprécié. Le show est plié, il ne reste plus aux Wampas qu'à achever le public en lui envoyant coup sur coup les terribles " Tataratata ", " Jalabert ", " Kiss ", l'hymne " Petite Fille " avec toute la gent féminine sur scène et l'imprévu " C'est facile de s'moquer " qui viendra clore le concert après une vingtaine de minutes de rappel. Musique générique, Les Wampas regagnent leurs loges à la stupeur générale d'un public qui reste collé à la scène et qui en redemande … On démonte les micros mais tout le monde y croit encore. Il faudra que les lumières se rallument et que Didier Wampas vienne à la rencontre de ses fans pour que les gens comprennent enfin que le spectacle est terminé. Peu avare de son temps, le charismatique chanteur n'hésitera pas à rester dans la salle un très long moment, répondant avec gentillesse et humour aux diverses demandes des spectateurs venus chercher qui un autographe, qui une poignée de main …

_Ce soir, Les Wampas l'ont fait mais ça n'a surpris personne puisque ça fait vingt ans que ça dure sans discontinuer … Où étaient donc passés les punks ? Partis se faire reluire sur les plages du débarquement peut-être, histoire d'aller glaner quelques souvenirs macabres … Pourtant, le staff de La Scène a prouvé une fois de plus qu'il s'y connaissait pour ce qui était d'organiser des concerts de légende et de fournir une programmation de qualité … Reste que la défection du public n'arrange pas ses affaires et qu'à faire 400 entrées dans une salle qui contient près de 1500 personnes, l'histoire risque de ne pas se poursuivre très longtemps ! Continuez comme ça les gars, et dans quelques temps il vous faudra débourser 35 Euros et faire quarante bornes pour aller voir des concerts à Paris dans des salles blindées … Nos structures régionales sont en danger, alors faites un effort. Magnétoscopez Fear Factor et les autres saloperies pour attardés mentaux que vous propose TF1 et venez vous bouger le cul aux concerts … A vos agendas, on vous attend de pied ferme pour Jean-Louis Aubert le 16 mai et pour La Tordue le 30 mai. Les absents devront s'expliquer !