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LA GRANDE SOPHIE pdf print E-mail
Ecrit par Stephane Burgatt  
samedi, 14 février 2004
 

Révélation féminine de l’année 2001, où son album « le porte bonheur » a été écoulé à plus de 50 000 copies, La Grande Sophie vient de loin. En effet, ancienne élève des beaux arts, Sophie Huriaux a commencé sa carrière en jouant sur les terrasses des restaurant bordant les plages marseillaises. Maintenant produite par une major Sophie a de quoi sourrire Rencontre.

Quelles sont les raisons de ton changement de label de epic pour AZ ?

A l’époque j’avais signé chez double T un label indépendant assez important qui avait Indochine, sinsemilia et k’s choice. La structure ne marchait pas bien en Europe sauf en France et donc ils ont fermé mais Sony avait des parts et ils ont récupéré certains artistes. Moi à cette période j’ai assez flippé car j’étais en studio et dans ce monde tu peux facilement faire des choses pour rien... J’ai donc fait partie des repris et je suis passée chez epic. Et je sentais  bien que j’étais récupérée : le directeur artistique n’était pas aussi motivé sur moi que sur d’autres artistes qu’il avait signé. Et quand je lui ai porté mes nouvelles maquettes, je n’ai pas trop eu de réponse donc je suis allée voir ailleurs. Et là je suis contente car la nouvelle équipe suit bien le projet.

Dans un souci de ne pas être étiquetée, tu as nommé d’un style musical chacun de tes albums…

Oui, c’était pour le premier album : « la kitchen music ». Ca ne voulait pas dire grand-chose en soi mais ça s’est révélé être un bon attrape média. Et ça a très bien marché ! Pour le deuxième album j’ai fait la « between music ». Et pour mon nouvel album, j’arrête, je préfère laisser vivre mes chansons. C’est vrai qu’on s’évertue souvent à savoir qui est pop ou qui est rock car on retrouve de plus en plus de mélanges mais moi je préfère laisser les choses suivre leur cours. Voila ! (rires)

Tu as collaboré avec David Jacob, ancien bassiste de Trust, célèbre groupe de hard rock français de son état. Drôle de rencontre !

Quand je l’ai rencontré, j’avais peu l’habitude de jouer avec une rythmique. Sur scène je jouais sans. Et c’est Phil Délire qui me l’a présenté car sur le second album je n’avais personne pour cette tache. Mais avec David ça s’est bien déroulé vu qu’il peut tout faire. On lui demande ce qu’on veut et en 3 secondes il fait sa grille et on a ce que l’on veut. Après il a fait un début de tournée mais les conditions ne lui convenaient pas alors il a arrêté.

Tu as commencé en reprenant Prince ou les Pretenders à la terrasse des restaurents Marseillais…

J’étais étudiante aux beaux arts à Luminy à l’époque. L’été j’avais travaillé un mois à l’usine Sollac à Fos où travaillait d’ailleurs mon père. Et ça avait été l’horreur. Donc comme job d’été j’ai ensuite trouvé l’astuce de faire les terrasses à la pointe rouge. Je faisais des reprises et ça marchait super bien. Ca a donc été mon premier contact avec  les gens. J’étais seule à le faire à l’époque, il n’y avait même pas les vendeurs de roses donc je me retrouvais seule à l’époque sur la plage et les gens, les restaurateurs m’attendaient et ils étaient très contents.

Je me suis laissé entendre dire que la grande Sophie est une grande admiratrice de Björk…

Je suis surtout admirative de son parcours. Je n’aime pas forcément tout ce qu’elle fait musicalement mais la manière dont elle a géré sa carrière en échappant à toutes les étiquettes me fascine. Elle a commencé par un groupe, elle se retrouve en solo. Elle est passée par le jazz, l’électro…elle va où elle veut et on ne l’enferme jamais. C’est très bien comme parcours.

Tu en reviens souvent à cette notion d’enfermement…

Quand un artiste fait un titre qui marche bien on a tendance à vouloir qu’il nous refasse toujours le même titre. Mes albums sont eux tous différents donc je suis très contente d’avoir réussi à ne pas rester dans le même registre. C’est dommage de na pas prendre de risques dans la musique. Je suis très curieuse, on essaie des mélanges, notamment sur le titre « du courage » où j’ai essayé d’incorporer le son du R n’ B qui est très intéressant pour moi.

Tes textes sont t’ils un exutoire ?

Ce n’est pas forcemment moi dans mes titres. D’ailleurs l’album s’appelle « et si c’était moi… » en référence à ça justement. Pour mettre une hypothèse que dans ces histoires ce soit moi. Certaines histoires me sont très proches mais je ne préfère pas dire lesquelles car il est préférable de garder une certaine pudeur là dessus.

Tu es du genre prendre tout et n’importe quoi en photo. Celles prises durant ta tournée sont surprenantes.

Et encore je n’ai pas pris les toilettes (rires). J’adore prendre en photo les toilettes sur les aires d’autoroute et les chambres d’hôtel aussi. Je ne sais pas pourquoi mais ça me plait. D’ailleurs je dois en rajouter d’autres sur le site. Internet est fantastique pour ça : si les gens ne peuvent pas me rencontrer je peux au moins leur faire partager ça. J’essaie de m’occuper au maximum du site et de répondre aux gens. Et internet ne m’empêche pas d’acheter beaucoup de disques. Il faut éduquer la nouvelle génération à ce sujet car on pourrait tuer le CD. Je ne veux pas voir un avenir noir car les gens pourront toujours nous retrouver sur scène.

Propos recueillis par Stephane BURGATT – février 2004

Lien utile : http://lagrandesophie.artistes.universalmusic.fr/