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Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 12 octobre 2003
 

 

Peu avant de prendre d'assaut la scène du Festival Mosaïk , El Butcho nous faisait le plaisir de nous recevoir dans sa loge et sacrifiait ses derniers instants de répit en nous accordant une interview pendant que Fred, Pendule, Keuj et Manu apportaient une touche finale à la set list du soir.

Bonjour Bob, Watcha est ici en remplacement de Ska-P qui a déclaré forfait. C'était juste une opportunité de jouer ou un défi à relever ?
Ni l'un ni l'autre en fait, on a juste un tourneur qui s'appelle Sriracha et qui nous a trouvé ce concert et on ne savait pas que l'on remplaçait Ska-P. On est là ce soir, aux Mureaux, et que ce soit pour remplacer un groupe ou non, on est juste là pour donner un concert, se donner à fond et faire partager ça au public, sans défi ou quoi que ce soit. On est là pour se divertir et divertir les gens, c'est tout !

Et le fait de jouer en premier ce soir, ça t'inspire quoi ?
Pourquoi pas en fait ? Nous n'avons pas un ego surdimensionné, on peut jouer en premier, au milieu ou en dernier, ce n'est pas grave. L'important, c'est de se donner à fond ! C'est vrai qu'il y aura peut-être un peu moins de monde pour nous mais c'est comme ça, ce sera mieux la prochaine fois …

Quel est le rôle de Watcha dans ce genre de festivals à connotation un peu sociale ?
On a toujours donné un peu dans le social avec les tournées Sriracha, pour Orphelinat Sida International où les cachets étaient reversés et où une collecte était faite dans un petit cochon … Dès qu'il y a une opportunité, on y va, on a fait le concert contre la guerre au Zénith, le festival de la citoyenneté à Toulouse pour dire non au front national et plein de trucs comme ça aussi … Si c'est pour le bien de tout le monde, pourquoi pas ?

Justement, peux tu faire le point sur les engagements du groupe vis à vis de causes comme la guerre en Irak, le Tibet ou l'intermittence ?
Pour tout ce qui est conflit, il est évident que quelqu'un qui est sain dans sa tête va être contre la guerre … On ne peut pas aimer la guerre en soi en fait et donc si on a un petit mot à dire de temps en temps, on le fait, non pas à travers nos textes puisque nos textes sont beaucoup plus larges mais dès qu'il y a une cause. Les gens viennent et paient pour ça, pour un spectacle et en même temps pour une bonne cause et en fait c'est un sain divertissement et on aime ça. Concernant les intermittents, on est tous concernés, surtout nous d'ailleurs parce qu'on est tout en bas de l'échelle. Quand les gens comprendront pourquoi on défend nos droits et que s'il n'y a plus d'intermittence Assedic il n'y aura plus de création ni de concerts non plus et qu'ils vont se faire chier, on aura fait un pas. On a été là sur toutes les manifs et toutes les actions mais c'est notre ingénieur du son qui en parle le mieux …

Que l'on aime on non la musique de Watcha, les gens sont unanimes sur l'attitude positive et sur le son monumental du groupe. Il y a un secret ou c'est le charme naturel qui agit ?
Je ne sais pas si c'est du charme naturel mais en fait, nous sommes vraiment des bosseurs et on a toujours vraiment aimé le côté perfectionniste tant au niveau des compos qui sont quand-même chiadées qu'au niveau du son que nous avons fait nous-mêmes de A à Z sur le troisième album … On est des chirurgiens du métal, on aime la précision et le travail bien fait !

Vous n'hésitez pas à surprendre en invitant sur le même album Reuno de Lofofora et Claire Keim ou en reprenant " And The Beat Goes On " des Whispers … Watcha ne cherche t'il pas à être un catalyseur musical ?
Non, pas vraiment … On trouvait amusant d'utiliser Reuno en tant que narrateur car sa voix est fabuleuse dans ce genre d'exercice et pour Claire Keim, c'est parce qu'on la connaît, c'est une amie … Lors des maquettes, il nous fallait une voix féminine qui était prise dans un film et pour une question de droits on a du changer et avoir un passage original et Claire a très vite accepté. C'est le morceau le plus violent de l'album quand même … Pour ce qui est de la reprise, les gars m'ont fait plaisir parce que j'adore ce genre de funky des années 80. Je suis arrivé avec ce morceau en CD et ils se sont foutu de moi le premier soir avant de finalement le faire et le résultat a été mortel. C'est d'ailleurs un des morceaux phares de la tournée …

Le jouer sur scène avec Fishbone à Furia, c'est un grand souvenir ?
Oui, c'était fabuleux ! Chanter avec Angelo Moore et le bassiste Norwood a été un grand moment de pur bonheur … Tu te souviens ? On ne regardait plus le public, on ne regardait plus que Moore et Norwood … On est fans avant tout !

Un petit bilan de l'album et de la tournée ?
Il faut relativiser, nous ne sommes qu'un groupe français et pas Korn ou Limp Bizkit ou tous ces groupes américains qui vendent des centaines de milliers d'albums mais on peut dire que pour un groupe français, on ne s'en sort pas trop mal … On préfèrerait vendre beaucoup plus et on apprécierait que les gens comprennent que graver, c'est nous tuer ! On ne vend pas par milliers, on vise juste la France et les pays limitrophes …

Les projets pour les mois à venir ?
Toujours la tournée jusqu'à mi-décembre … On est en train de travailler sur un DVD et de faire de nouvelles compos que l'on commence à peine à élaborer …

Merci !

Propos recueillis par Fred DELFORGE - octobre 2003