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BLACK BOMB A pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 09 février 2004
 

Speech of freedom
(Enrage Production - Tripsichord - 2004) 
Durée 42'04 - 12 Titres

http://www.blackbomba.com
http://www.enrageprod.com 

_L'année où le groupe s'apprête à fêter ses dix ans, Black Bomb A nous présente la quatrième ligne de sa discographie en perpétuant le metal hardcore de ses débuts. Fidèles à Stéphane Buriez et à ses sonorités reconnues par tous, les Yvelinois ont abandonné le Sriracha Possee qui les avait aidés à se révéler en 2000 pour rejoindre Enrage Prod et affirmer leur volonté de faire leur trou dans un milieu déjà bien chargé en groupes talentueux. Pour les deux chanteurs, Poun' et Arnaud, mais aussi pour Scalp (guitares), Snake (guitares), Mario (basse) et Hervé (batterie), l'heure est venue de passer à la vitesse supérieure en livrant " Speech of freedom ", un des albums événement de ce début d'année …

Si Black Bomb A entre dans le vif du sujet de façon plus que convenue, les choses tendent à évoluer au fur et à mesure que les pistes défilent dans la platine ! Le ton s'affirme au fil des morceaux et les breaks se font de plus en plus intéressants à chaque fois. S'appuyant sur des rythmiques ravageuses et sur des guitares fuyantes, le groupe passe régulièrement le mur du son et nous en met plein les oreilles plus souvent qu'à son tour. Engagé en faveur d'une évolution des mentalités en matière de stupéfiants, Black Bomb A nous balance un " Mary " sur lequel Jean Pierre Galland du CIRC vient scander ses slogans furibonds mais ne se limite pas à un étalage banal de ses opinions. On remarque d'un titre à l'autre les prestations des invités tels que Lorenzo et Gus de Noflag ou encore JP de Cross9 au chœurs mais également de Stéphane Buriez himself aux guitares et de Max (Boost, Carving) aux percussions. De titres ultra violents en morceaux plus ouvragés, Black Bomb A s'efforce de nous proposer une quarantaine de minutes relativement variées et suffisamment aérées pour ne pas donner un sentiment de saturation. On s'attardera sur " No one knows ", " Look at the pain ", " New wars ", " Madmen " ou " Who fucks who " qui résument à eux seuls l'étendue du registre de ces jeunes gens bourrés de vitalité. Un bon album dont on espère beaucoup sur scène !