Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

SERGENT GARCIA pdf print E-mail
Ecrit par Stephane Burgatt  
samedi, 01 novembre 2003
 

INTERVIEW EXCLUSIVE POUR ZICAZIC

_Fraîchement cueilli dès son arrivée, el sargento nous fait l'honneur de nous offrir sa première interview marseillaise du jour, un entretient qui a permit d'éclaircir certaines zones d'ombre. Alors, prophète ou nain de jardin, c'est à vous de juger.

Stef : alors Bruno, pas trop angoissé de jouer en même temps que OM / PSG ?
Bruno (rires) : ah ça m'aurait étonné que ça ne sorte pas ça ! Oh non tu sais je suis sans frontières, je supporte toutes les équipes. Et puis c'est une petite salle, on y joue complet de toute façon.

Stef : pourquoi ce choix de petites salles ?
Bruno : parce que j'ai décidé de faire une tournée sound system, donc avec une formule plus réduite avec un dj, un batteur, deux chanteurs et une chanteuse. Ca me permet de faire des salles plus petites et moi j'aime ça, tu as un contact différent avec le public et puis ça nous permet de rechercher et tester d'autres choses

Stef : qu'est ce qui a motivé ce changement de direction ?
Bruno : il n'y a pas vraiment de changement de direction. Je suis parti enregistrer cet album aux caraïbes en Jamaïque, à Cuba. Ensuite je reviens et j'enchaîne avec cette tournée sound system mais à partir du mois de janvier je recommence à répéter avec le groupe pour reprendre à partir du printemps tous les festivals et les concerts qui s'ensuivent.
En fait au départ, pour présenter ton album on te demande de faire des petits show cases et plutôt que de les faire tout seul avec ma guitare j'ai décidé de monter ce petit sound system qui collait bien avec la tonalité plus reggae ragga de l'album. Et puis il faut se souvenir que c'est dans le sound system que j'ai commencé sergent garcia.

Stef : t'es content de voir tes titres radio diffusés ou tu t'en tapes ?
Bruno : non, c'est sur que ça aide. Sans, c'est plus difficile d'exister. Je ne fais pas mes morceaux pour ça mais quand je vois un de mes morceaux ça me fait plaisir. Ca serait con de refuser. Car notre but ce n'est pas que de faire de la musique, c'est faire passer un message, faire passer une vibe différente donc je suis très content que ça passe et que ça se fasse connaître.

Stef : il y a des rumeurs qui courent concernant les Ludwig Von 88 qui prépareraient quelque chose d'ici la fin de l'année. Tu pourrais nous éclairer ?
Bruno : et bien c'est ce soir au poste à galène (rires). Non, rien de prévu avant 2088 ; pas avant. Attention, ce n'est pas parce que les Bérus se reforment que tous les groupes de rock alternatif vont se reformer ! Le truc c'est qu'on est en train de préparer un DVD puis une compile où tu as plein de groupes français qui reprennent nos titres. On a aussi gagné notre procès contre Bondage et récupéré tout notre catalogue. Et de ce fait tous nos disques sont réédités. Il y a donc de ce fait une activité autour des Ludwig mais ça ne concerne pas les concerts.
Moi, je ne suis pas trop chaud pour les reformations, je ne suis pas très tourné sur la nostalgie. Il y a certaines choses qui appartiennent à certaines époques. Ca ne veut pas dire que l'on ne rejouera jamais ensemble mais bon en ce moment tu as les Washington en plus qui se reforment donc si on met les LV88 par dessus ça va faire lourd.

Stef : votre litige avec bondage portait sur quoi ?
Bruno : c'était sur la propriété des bandes. Il faut savoir que quand on a commencé Ludwig, la maison de disques était juste une association donc on travaillait sans contrat. A l'époque on refusait ce système de contrat et puis on s'est rendu compte que le contrat pouvait servir à l'artiste, que ce n'était pas qu'un moyen de pression et définir ce qui est à chacun. Et l'association s'est faite racheter par une boite qui a dit que les contrats avaient été faits et que les bandes leur appartenaient. Et on est resté 7 ans en procès avec cette boite.

Stef : d'où ce fameux live que vous n'avez pas reconnu à la naissance…
Bruno : et ouais, ils se sont mis à sortir des trucs sans que l'on soit au courant. Donc nous après on a créé notre label, Les jardiniers du futur et on a commencé à récupérer nos bandes.
Et voilà, donc maintenant on est un vrai label indépendant !

Stef : reste il des choses que tu ais encore envie de faire, d'explorer ?
Bruno : ouais, j'aimerai bien travailler avec des artistes africains, des artistes latino américains…plein de choses ! C'est ça qui est intéressant avec la musique des caraïbes, c'est que tu trouves ce mélange de musiques différentes qui te permet d'explorer beaucoup. Mais il n'y a pas de projet encore défini. Pour l'instant on s'occupe de l'album et de la tournée.

Stef : avec ce sound system, tu te laisses une part d'impro ?
Bruno : de moins en moins car ça commence à devenir organisé. Quand tu commences à travailler tous les jours tu prends des habitudes. Mais il reste toujours une part. Ce n'est pas comme un sound system traditionnel où tu as le dj qui commence à jouer et les chanteurs qui se pointent vers 3h du mat, c'est plutôt présenté comme un spectacle. C'est entre le concert et le sound system si tu veux.

Stef : tu comptes rester dans ces concerts intimistes ou vite revenir à des choses plus grosses ?
Bruno : non, je pense qu'il faut varier pour ne pas tomber dans une routine. Il ne faut pas non plus tomber dans le cercle des festivals où tout est immense et carré, super organisé. C'est dans ces petites salles que le contact est meilleur. Et c'est par rapport au public que l'impro se fait. Par exemple l'autre soir, j'ai sorti la guitare et quelqu'un a demandé un morceau des Ludwig et je suis parti dessus. Donc maintenant je le fais tous les soirs.

Stef : et tu retrouves ton public Ludwig ?
Bruno : non c'est mélangé. T'as des gens qui ne connaissent pas du tout LV88, d'autres qui sont venus à sergent Garcia par rapport à ça ou bien le contraire…il y a vraiment de tout, c'est sympathique.

Stef : autre chose que tu aimerais entendre de ma bouche ?
Bruno : le score de ce soir ! (Rires) Surtout que vous allez être bien énervés ce soir avec ce que vous avez pris l'an dernier (rires)…sérieux, je vais te dire, je préfère quand même l'équipe de Marseille.

Stef : ton concert de ce soir se passera bien alors (rires).