dimanche, 01 février 2004 CAC GEORGES BRASSENS - MANTES LA JOLIE (78) LE 31 JANVIER 2004
Ambiance des grands soirs dans un CAC Georges Brassens qui tarde à se remplir mais qui affiche une jauge plus que raisonnable au moment de lancer les hostilités. La soirée s'annonce résolument rock entre Les Galopins et leur punk rock énergique et les Assoiffés et leur ska un brin punky et particulièrement énergique ! Retour sur image …
C'est à 21 heures 30 pétantes que la batteuse des Galopins commence à imprimer un rythme soutenu qui annonce l'arrivée imminente de ce power trio et de sa charismatique chanteuse à la crête bien dressée … Devant, le public reste en arc de cercle, semblant attendre la moindre invective qui le fera démarrer. Il faudra donc attendre trois titres pour que le départ soit réellement lancé et que les plus démonstratifs se lancent dans un pogo qui ne retombera plus ! Le punk rock carré et massif des Galopins fait plaisir à découvrir sur scène et même si le groupe souffre de quelques petites erreurs de mise en place, le feeling qui propulse leur prestation et particulièrement communicatif. De " Cafard " à " Trace " en passant par " L'acrobad ", " Picolo ", " Twist de la vache folle " ou encore " Cowbaye ", on a tout loisir d'apprécier les talents de composition de ces Galopins qui s'efforceront d'en donner pour leur argent à un public de connaisseurs qui se régale du spectacle. Une heure et un rappel plus tard, Véro enfile une basse et nous offre une quinzaine de secondes d'une chanson anarchiste très personnelle sur fond de " J'ai la haine … ". Particulièrement réussi !
Place aux Assoiffés, à leur colossale section de cuivres et à leur section rythmique efficace ! Avec un quatrième album dans les starting blocks, le groupe emmené par Ricket se devait de nous offrir un spectacle à la hauteur de sa réputation et de nous faire démarrer au quart de tour … Pas trop mal réussi puisque après les deux rounds d'observation traditionnels le public adhère à la cause des buveurs de houblon et de leur show construit et efficace ! Les douze titres du prochain album vont y passer et même si tout le monde les connaît peu ou prou puisque le groupe les joue sur scène depuis un bon moment, la surprise arrivera par un inédit, " L'apprenti solitaire ", qu'Assoiffés n'interprète que pour la seconde fois ce soir … De morceaux récents en goodies oldies, les Valdoisiens nous assènent leurs " Je n'sais rien ", " Le con d'en face ", " La cloche ", " Brebis galeuse ", " Célibataire ", " Hé ! Marcel ! " ou encore " J'ai tout fumé " et invitent Virgile à les rejoindre sur un " Tise & bédave " rehaussé d'une partie dub dont il est l'instigateur ! Un rappel de trois titres plus tard, dont l'excellent " Père Duchêne " réarrangé à la sauce Sarkozy, et les Assoiffés regagnent définitivement leur loge … On félicitera les cuivres pour leur excellente prestation, on notera la forme olympique de Clo aux chœurs, on versera une petite larme sur la corde que Braska a encore explosée ce soir, on saluera un son maison signé Renaud et quasi-parfait à quelques petits larsen près, une ambiance bon enfant et un groupe qui, en soixante dix minutes, arrivera à partager son plaisir de jouer avec un public conquis. Un groupe qui a le mérite de rester vrai et entier et dont la tête ne gonfle pas au fil des années …
Minuit a sonné depuis un moment et il est temps d'adresser un dernier salut aux amis du CAC Georges Brassens et à ceux de La Cour des Miracles qui étaient réunis ce soir autour de deux formations qui auront fait leur travail plus que correctement et auront su donner le meilleur d'eux-mêmes à un public qui avait fait l'effort de se déplacer … Les choses évolueraient-elles ?
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