Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

LES GUEULES DE BOIS + ZURRIBANDA pdf print E-mail
Ecrit par Stephane Burgatt  
mercredi, 04 février 2004
 Le ton est donné dès l'arrivée sur scène des deux vocalistes (dont un travesti stylé " Zézette " dans " Le père noël est une ordure ") : ce soir nous ne sommes plus à Marseille mais en Avignon pour le festival off (si si j'vous jure !). Bref, rien que sur le look on voit à qui on a affaire. Musicalement c'est plein de bons sentiments mais ce n'est pas ce qui va leur attirer la toute sympathie de toute cette graine de supporters de l'OM. Non, ce qui va les asseoir en maîtres de la soirée c'est, je vous le donne en 1000, un SPECTACLE. En effet après quelques titres, le vocaliste en chef, sorte de Manu Chao sans le porte feuille qui fait rêver, nous fait asseoir sur le sol étincellant de milles crases pour nous faire prendre part à un voyage intersidéral vers la planète Musika. Voyage carrément désopilant et irrésistible. L'osmose entre les membres est parfaite, l'improvisation bien contrôlée ; ça mérite un Molière. Les effets spéciaux aux services de l'histoire, bien que volontairement minables sont tout aussi charmants.
Musicalement il faut saluer pour ce soir le premier concert du nouveau batteur avec le groupe qui n'a qu'un raté à son actif (largement amplifié par ses traîtres de collègues). N'oublions pas non plus le grateux qui le temps d'un solo avec sa sèche a illuminé la salle. Un solo au gratté si furieux qu'il faut se demander comment il n'a pas cassé la moitié de ses cordes. Bizarre, vous avez dit bizarre ? Comme c'est bizarre…
 
_C'est retardé par les longueurs des Gueules de bois, qui auront presque fini par nous la refiler, que les Zurribanda de Poitiers se pointent sur scène. Et les choses ne commencent pas pour le mieux, loin s'en faut. Tout d'abord l'audience est éprouvée par l'expérience précédente et surtout la qualité sonore fait se demander si le groupe a été présent à la balance : pas de basse, une guitare inaudible (idéal pour jouer faux sans se faire remarquer)…le groupe est donc obligé sitôt le premier morceau terminé de se (re)taper la balance. Heureusement le clavier est loquace et évite les blancs et le gros bide par la même occasion. Merci pour nous, merci à lui. Les huit compagnons libres de soucis entament donc sans traîner le reste de leur set et ce sans temps morts ni fioritures. Une musique métissée au service du rock et du reggae bourré de Guronsan® qui a la force de nous sortir de notre état léthargique.
Pour une entrée en scène assez douteuse, les Zurribanda  ont su inverser le cours des choses et pu repartir la tête haute de la cité phocéenne. Un bon état d'esprit, un set énergique : une recette simple que le public a su apprécier. Le programme nous l'annonçait le concert du mois ce soir et le constat est que personne n'a démérité ce soir. A bien tôt messieurs.