Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 01 avril 2003
Cyclorama
(Sanctuary - 2003)
Durée 57'59 - 14 Titres
http://www.styxworld.com
_Il
a coulé de l'eau sous les ponts depuis le premier album
éponyme de Styx sorti en 1972 puisque plus de trente ans
plus tard ce groupe mythique continue de faire rêver toute
une génération de fans dans le monde entier. Selon
Tommy Shaw, son chanteur et guitariste, la longévité
de Styx résulte du plaisir intense que ressentent les différents
membres à jouer ensemble. Si du line up originel ne reste
plus que James Young et Tommy Shaw lui-même, on retrouve
à leurs côtés Glen Burtnik à la basse,
Lawrence Gowan aux claviers et Todd Suchermann à la batterie
et accessoirement Chuck Panozzo, ancien bassiste qui vient rejoindre
de temps en temps ses petits camarades sur quelques dates. Pour
les plus jeunes, on rappelle tout de même que Styx compte
à son actif un nombre inouï d'albums dont les plus
prestigieux décrochèrent quelques disques d'or et
de platine en leur temps. A cur vaillant rien d'impossible
dit on souvent
_Personne ne peut rester indifférent
à la musique de Styx tant celle ci est particulièrement
prenante. Les adeptes de refrains entêtants et de mélodies
insidieuses y trouveront obligatoirement leur compte. Tommy Shaw
et consorts s'y connaissent quand il est question de fabriquer
un bulldozer médiatique capable de vous retourner une assistance.
La voix se veut chaude et sensuelle, les guitares imaginatives
et les claviers ingénieux, le tout soutenu par une rythmique
bien organisée. De la balade langoureuse au rock progressif
en passant par une pop de bonne facture, tout l'éventail
de la musique est visité au cours de cette sympathique
heure de musique. Les plus vifs reprocheront le côté
un peu aseptisé des très calmes " Yes I Can
" ou " Killing the Thing That You Love " mais apprécieront
en retour les brûlots que sont " Kiss You Ass Goodbye
", " One With Everything ", " Captain America
" ou " More Love for the Money ". Un peu comme
il dénigre Scorpions pour ses titres calmes, le malentendant
crachera sur Styx et sur les révolutions intimistes que
le groupe produit. L'auditeur raisonnablement ouvert ne pourra
cependant qu'y découvrir une manière subtile d'appréhender
le rock, avec ses forces et ses finesses, son âme et ses
multiples couleurs. Les plus patients auront même droit
à un petit bonus caché en fin d'album
Un
album riche et varié à ne manquer sous aucun prétexte,
tout comme ses prédécesseurs d'ailleurs
Fred
DELFORGE - 01 avril 2003
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