vendredi, 01 février 2002
We will be dead tomorrow
SPV - 20/01/2003
11 titres - 54min 13s< /p>
http://www.ragingspeedhorn.co.uk
_Né
dans les sinistres brumes de l'Angleterre profonde, le sextet
de Raging Speedhorn crache un métal atypique oscillant
entre les tendances actuelles et les classiques hardos des 80's.
Le tout porté par des textes musclés : anarchie
in the UK is back.
_Formé des frères Smith
(guitare et basse), des Loughlin (chant et guitare), du Morison
(batteur) et du Regan (chant), la formation voit le jour en 1999
dans une Angleterre en décomposition.
Ces jeunes ne se sont pas sentis à leur place dans ce pays
là qui ne leur proposait rien de bons. Ce qui leur a donné
une certaine rage qu'ils ont choisi d'exprimer intelligemment.
Non pas en faisant des torches avec des voitures mais par le biais
d'une musique assez énervée. On le devine dès
le début avec " Hate song " qui résume
l'état d'esprit de l'ensemble : nerveux, mélodique
quand ils veulent mais surtout efficace.
Les choses n'ont pas été faciles pour eux, y compris
pour cet album qui a failli ne pas voir le jour. Selon leurs dires,
" l'enregistrement de cet album a été un enfer
". Une première partie a été réalisée
avant un break forcé de 6 mois fermes du à des problèmes
" contractuels ". Mais leur bonne étoile s'est
finalement manifestée et ils sont là, chez un bon
label de surcroît en la présence de SPV.
Une partie du disque a été réalisée
par Joe Barresi (Queens of the Stone Age) et l'autre par Danny
Schuler et Billy Graziadei des Biohazard. Ce sont des deux méthodes
de travail qui donnent à " we will be dead tomorrow
" sont aspect varié et ses sonorités ambigus.
Pour l'anecdote, la rencontre avec les Biohazard s'est faite lors
d'une tournée commune en Europe ; comme quoi.

_Leur musique est un concept à
elle toute seule. Deux chanteurs torpillent le micro inlassablement
sur des tonalités musclées qui n'oublient pas la
mélodie et les guitares, véritables mitrailleuses
à riffs, sont en parfaite harmonie avec la mouvance actuelle
du métal.
Le point fort réside dans la section rythmique, véritable
modèle en la matière qui laisse peser un certain
côté old school sur l'ensemble ; tout ça sent
bon le Motörhead.
Et c'est là que réside l'ambiguïté sonore
des Raging Speedhorn : des mélodies modernes sur une rythmique
plus classique.
On retrouve même des arrières pensées de punk
sur les riffs de " me and you man " ; titre qui évoque
une trippante mésaventure hollandaise.
Les riffs se font plus posés, insistants sur " Scaramanga
" qui donne de la variété à l'ensemble
là où " scrapin the resin " a du mal à
se démarquer.
L'influence des Motörhead est plus que flagrante sur "
chronic youth " qui est pour ma part le titre le plus puissant
de l'album ; head banging en perspective.
Il y a aussi du plus dark avec " Iron Cobra " qui même
avec un tempo bien en deçà de la moyenne se montre
d'une méchanceté exemplaire.
" Heartbreaker " évoque lui sur ses lignes de
guitare une inspiration venant des maîtres des 70's très
en vogue en ce moment avec des groupes comme Audioslave.
On retrouve en outre le criminel " fuck the voodooman ",
titre présent sur le sampler de rock sound de janvier.
L'album s'achève sur " ride with the devil ",
une chevauchée avec le diable qui ne fait qu'étoffer
la variété des inspirations de ce jeune combo.

_Un album intéressant et varié
qui brille surtout par son atypisme. Je le réserve toutefois
aux amateurs du genre. Voici les nouveaux fers de lance du métal
made in UK. Saxon et Iron Maiden n'ont qu'à bien se tenir
!
Stef
BURGATT 06 février 2002
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