dimanche, 01 septembre 2002
S'il vous plaît, achetez mon disque
(Autoproduction - 2002)
Durée 55'57 - 14 Titres < /p>
http://www.daredare.ch
_Tout
droit sorti de la lampe merveilleuse d'Aladin, David Baechler
est un génie bien sympathique qui épouse diverses
formes et se plie à toutes les situations. Chanteur et
guitariste, le caméléon genevois renferme en lui
un panel impressionnant des différents styles qui composent
la musique. Allant du jazz à la dance ou de la bossa nova
à la variété italienne, son style est pour
le moins difficile à définir et c'est tant mieux
car il est toujours pénible de coller une étiquette
au cul d'un artiste. David, Dare-Dare pour les intimes, tire ses
influences tout autant de Dany Brillant que de Machine Head. Attendez-vous
donc à des surprises
Plus qu'une envie de briller
de ses propres feux, Dare-Dare a pour ambition de mettre son talent
au service des autres artistes en leur faisant profiter de son
savoir-faire et de ses dons de compositeur aux multiples facettes.
Un bel exemple d'abnégation et de partage pour celui qui,
on l'espère, sera une alternative à Obispo, le Monsieur
Propre français, et le rangera au fond d'un placard poussiéreux.
_Bon, après m'être fait
un ennemi (Monsieur Propre), il est temps pour moi de disséquer
cet album au nom pour le moins gonflé. Ok, on l'a compris,
Dare-Dare est capable du meilleur comme du pire. C'est vrai qu'il
y a de la matière consommable sur la rondelle mais il y
a aussi de la bouillie moins appétissante. D'accord, le
guitariste sait tenir un manche et en sortir des riffs, voire
même des soli pas piqués des hannetons. Mais pourquoi
s'attarder si longtemps sur le côté sirupeux de la
composition ? Pourquoi enquiller des morceaux linéaires
tels que " D'autres saisons ", " Encore, toujours,
jamais ", " Caresser tes couleurs " ou " Dimmi,
dimmi " ? Bien sûr ça prouve les facultés
de David à faire de la variété, voire des
morceaux funkisants, mais ensuite ? On aimerait bien retrouver
les influences rock que l'artiste revendique de façon plus
poussée que sur " Ce qu'on écrit ". Alors
bien sûr, il restera des moments agréables tels que
l'intro de " Le Serpent ", " Casser les pieds "
ou le très rock " Définis-moi ". Dare-Dare
est passé maître dans la composition des intros qui
pètent le feu. Dommage que la pression retombe trop vite.
Peut-être faudrait il un peu approfondir le côté
rock des morceaux et mettre en retrait le plan people de l'histoire.
C'est à méditer ! Reste que bien canalisé,
Dare-Dare peut apporter un sang neuf à un artiste en baisse
de régime
Fred
DELFORGE - 14 Septembre 2002
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