dimanche, 01 septembre 2002
The High Country
(XIII Bis Records - 2002)
Durée 56'06 - 11 Titres < /p>
_La
légende du rock français se compose de quelques
grands noms. Marc Varez est de ceux-là ! Sorti la tête
haute et par la grande porte avec Vulcain, groupe mythique auquel
il a contribué pendant une quinzaine d'années en
tenant les baguettes de façon remarquée, Marc a
réussi à se reconvertir dans la musique de façon
tout autant brillante qu'inattendue. Après un premier album
éponyme qui péchait par un désordre relatif,
Blackstone revient en force un an plus tard avec " The High
Country ", l'album de tous les dangers mais aussi celui de
tous les plaisirs. Aux côtés du maître des
fûts, on retrouve Ian Kent, chanteur Folk / Blues américain
qui joue également de la mandoline et du dobro, Sami le
bassiste, Zogo, chanteur et percussionniste kabyle et Olivier
Jargeais, jeune guitariste fraîchement sorti des bancs du
célèbre M.A.I. de Nancy. Une formation bien vivace
qui est encore renforcée par la présence de quelques
guests tels que Deborah Lee, Patrick Rondat, Jean-Marc Tristani,
Vincent Puzzio, Tchak ou Alan Dune. Bien loin de ce qui a été
fait avec Vulcain, la bande à Varez se lance à fond
dans une musique qui prend ses sources entre Led Zep et Black
Sabbath, coule des moments paisibles sur les rives du Mississipi
et se jette dans un océan plus pacifique que métallique.
Ajoutons encore que le mixage est signé Marc Varez himself
mais aussi Tony Arconte à Versailles Station et que le
management est l'affaire de l'hydre du Hard Rock hexagonal, Nathalie
Noguera-Vera. Si avec ça la presse française n'adhère
pas
_Il est venu le temps où les
hommes arrivent à s'entendre quelles que soient leurs origines
et leurs confessions. Que ce soit avec Marc le cogneur, fils spirituel
de Phil Taylor et de Cozy Powell, ou avec Ian Kent, gentil bluesman
au timbre chaud et enjôleur, Blackstone semble apte à
ingurgiter et à assimiler tout ce qui se présente
à lui. Composées par Marc Varez dans leur grande
majorité, les mélodies dithyrambiques sont tout
aussi splendides qu'intelligentes. D'une conception fondée
sur la quintessence du Rock, les titres n'en sont pas moins originaux
grâce aux apports divers qu'on y retrouve. Les basses fretless
ou slide de Sami s'y font une place de choix tandis que les churs
de Deborah Lee viennent réchauffer une bonne moitié
des titres. On retiendra la lead guitar talentueuse de Patrick
Rondat sur le tribal " Out Of Nowhere ", mais aussi
le solo bien chiadé de Jean-Marc Tristani (Massacra) sur
" Long Gone " ou la basse de Vincent Puzzio sur "
Soul Machine ". Rien ne pourra gâcher la fête
tant l'album tient la route. L'osmose est totale et " The
High Country " fait dès à présent figure
de fleuron du Rock, le vrai de vrai, celui qui s'écrit
avec un grand R et qu'on écoute assis à la terrasse
d'un café de New Orleans, de Memphis ou de Chicago. Blackstone
avait ouvert en unplugged pour Lloyd Cole à Paris. Gageons
qu'on les retrouvera très vite en haut de l'affiche
Allez, encore un peu de patience, ça déboule dans
les bacs le 24 septembre. Pressez-vous, il n'y en aura pas pour
tout le monde !
Fred
DELFORGE - 13 Septembre 2002
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