samedi, 01 juin 2002
Chronique démo
à venir...
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 COMPTE
RENDU de CONCERT
MANTES LA JOLIE (Parc des Expositions)
5ème EUROPEAN CUSTOM SHOW 30 JUIN 2002
_Pour clore en musique ce 5ème
European Custom Show, l'organisation avait fait appel à
deux groupes de la région : Loco Mosquito et Aesthesia.
Les bikers, déjà éprouvés par une
journée et demie de festival, commençaient malheureusement
à plier bagages pendant que Loco Mosquito s'affairait à
la balance … C'est le moment que choisit l'organisation pour
organiser un grand burn out accompagné d'un strip tease
intégral d'une pulpeuse sirène aux rondeurs avantageuses.
Les derniers lambeaux du pneu partaient en sucette, la donzelle
couvrait ses apparats d'un maigre string et les moustiques barges
pouvaient enfin démarrer leur set par le " Black Magic
Woman " du grand Santana. Musicalement, le groupe tient la
route et enquille les reprises deux à deux, revisitant
à la chaîne ZZ Top, U2, AC/DC, Deep Purple et Led
Zep avant de finir par un petit Nirvana en solitaire … Si
on s'amuse en assistant au plagiat du chanteur qui se cale au
quart de poil sur la voix du regretté Bon Scott, on regrette
un peu le coté grand guignol d'un show qui gagnerait à
insuffler une partie de sa folie dans l'interprétation
des covers, histoire de leur donner une petite touche personnelle
au lieu de les interpréter trop fidèlement. Quoi
qu'il en soit, les quelques bikers qui assistent au gig semblent
apprécier …
_Aesthesia se met en place pendant
la remise des prix aux lauréats du Custom Show et enchaîne
rapidement sur une balance express mais efficace, même si
on regrettera par la suite le manque de guitares en façade
et une caisse claire qui a tendance à claquer un peu. Il
est environ 18 heures 15 quand la basse de Ced, épaulée
par la batterie d'Eric, attaque les premières mesures de
" Grazed Heart ". Le parterre manque cruellement de
spectateurs et c'est pour une meute de gobelets désespérément
vide qu'Aesthesia va donner le meilleur de lui-même, à
l'image de Nico qui invite les derniers spectateurs présents
à venir se faire dépuceler les oreilles. Rien à
faire, mis à part les quelques fans venus pour l'occasion
et les quelques consommateurs de la buvette, le public ne se déplacera
pas en masse. Le groupe poursuit par deux de ses compos, "
Ain't It Like A Gipsy " et " Nasty Pearl " avant
de se lancer dans la reprise du " Shut Up And Dance "
d'Aerosmith. Julien, la Jackson à la main, arbore une dégaine
qui n'est pas sans rappeler celle de James Hetfied à ses
débuts tandis que Ludo sature les amplis avec sa BC Rich.
Le show commence à attraper un bon rythme de croisière
… C'est le moment que choisit le staff technique du festival
pour démonter la gigantesque flamme qui surplombe la scène,
perchée du haut de sa grue. Merci les gars, les quelques
spectateurs polis qui n'osaient pas ouvertement déserter
en ont profité pour se casser en douce … Nico, avec
philosophie, se contente d'un " on va continuer un peu avant
qu'ils enlèvent les enceintes " et poursuit avec "
Stingy Town " avant de se fendre d'une cover du " Everything
About You " d'Ugly Kid Joe. Quelques petits nœuds dans
les jacks viennent perturber le côté visuel mais
n'altèrent en rien la qualité des trois morceaux
qui suivent, à savoir " Dark Romance ", "
Doctor Easybrain " et " Shoot At My Woman " …
Au loin, on s'affaire au démontage de la buvette et les
derniers bikers retournent à leurs montures. Nico se demande
un instant si Aesthesia ne doit pas écourter son set mais
contre vents et marrées le groupe décide courageusement
de jouer jusqu'à la dernière note, intercalant son
" Call Me Old Harry " entre le " Billion Dollars
Babies " d'Alice Cooper et le " Nativity In Black "
de Sabbath avant de terminer un set carré par un "
Last Kiss Song " que les fans attendaient. Tout le monde
se retrouve sur le devant de la scène pour discuter un
moment avec le public avant de se coller au démontage du
matos … Ce soir, Aesthesia peut se féliciter d'avoir
donné un bon concert mais surtout d'avoir réussi
à assurer dans des conditions spartiates qui n'étaient
pas évidentes à gérer. Si le groupe a réussi
à convaincre ne serait-ce qu'un ou deux spectateurs, c'est
toujours ça de gagné ! Au pire, Nasty Pearl, la
mascotte du groupe, aura pris l'air en regardant ses poulains
faire une répétition grandeur nature. C'est déjà
ça …
Fred
DELFORGE - 30 juin 2002
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