lundi, 01 juillet 2002
Trash Bazaar
(Buzz.com - Next Music - 2002)
Durée 52'15 - 14 Titres
http://www.polarbitch.com
_Derrière
la chienne dont il est ici question se cache une bête à
deux têtes
A ma droite, Patrick Peek, producteur,
arrangeur et réalisateur depuis une vingtaine d'année,
multi-instrumentiste confirmé, usant tout aussi bien des
sa voix que de claviers ou de guitares
A ma gauche, Püke,
musicien lui aussi depuis deux décennies, batteur dans
divers groupes, auteur, compositeur, chanteur
Pour peaufiner
la chose et en faire un véritable Cerbère, il fallait
une troisième tête et c'est en guest que Phil Soriano
vient poser ses basses dans ce " Trash Bazaar ". Précisons
que le projet est en fait un web band, comprenez par ce terme
barbare un groupe qui privilégie le net pour ses apparitions
et dont la principale activité sera le studio. Ambitieux
donc puisque Polar Bitch ne bénéficiera pas d'une
promo classique avec tournée et battage médiatique.
Reste donc à convaincre par sa seule valeur musicale, ce
qui, en cas de succès, propulsera le monstre dans la cour
des grands

_Polar Bitch s'y connaît mieux
que quiconque en matière d'arrangements et c'est divinement
que Peek & Püke conjuguent techno, pop et métal
! Pas la moindre petite faute de goût, le dosage se veut
subtil
Les sons sont revus et corrigés, assaisonnés
à la sauce pop où parfumés à la sauce
indus. Si on remarquera la reprise du " Such a Shame "
de Talk Talk, revisitée à la façon Polar
Bitch, on ne pourra pas passer à côté des
compositions du duo tant celles-ci sortent du rang, à l'image
d'un " Schalala (halleluja !) " qui devrait s'attirer
les faveurs de toute une génération de surfeurs.
Qu'ils soient accessibles ou plus sophistiqués, les treize
titres originaux font preuve d'un fort potentiel artistique et
on risque bien d'en retrouver certains sur notre route dans les
mois à venir
Polar Bitch réalise le tour
de force d'innover sans brutaliser et de donner sa musique en
pâture à un public très large pour réussir
à conquérir les fans de machines au même titre
que les accros aux guitares qui pètent le feu. Pour couronner
le tout, on termine l'album par quelques instants de délire
sur une ghost track pas piquée des hannetons, histoire
de bien faire comprendre que la bête ne se prend pas au
sérieux
Remarquable !
Fred
DELFORGE - 01 juillet 2002
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