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FRED BLONDIN pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 01 janvier 2002
 

Mordre la poussière
(Disques Trema - Sony Music - 2003)
Durée 57'21 - 14 Titres
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http://www.fredblondin.com

_On avait quitté Fred Blondin alors qu'il se voulait apôtre de " L'amour libre ", le revoilà bien décidé à nous faire " Mordre la poussière " … Rompu aux formations imparables, le crooner de service s'offre les services du gratin de la scène hexagonale pour un album aux allures de rendez-vous mondain. Jugez en par vous-même, on n'y retrouve pas moins que Seb Choir aux guitares, Laurent Verneret à la basse, Hervé Koster à la batterie et Dario Yves Prevel aux claviers mais aussi pléthore de guests comme Greg Slapzinsky à l'harmonica, Paul Rouget au violon, Eduardo Garcia au bandonéon, Yannick Noah au chant, Captain Mercier aux cuivres et les légendaires guitaristes que sont Nono Krief, Patrice Boudot-Lamot, Michel Aymé, Jean-Pierre Buccolo, Louis Bertignac et Mickaël Jones … Avec une voix toujours aussi rauque, Blondin se lance dans un album plus musclé mais toujours aussi technique que son prédécesseur. On le suit sans hésiter …

_Fred nous l'avait annoncé il y a déjà bien longtemps, ses premières amours, c'est à dire les guitares, sont très présentes sur " Mordre la poussière ". Si l'ensemble s'inscrit dans la pure lignée de ce qui avait été fait avec " L'amour libre ", on sent que le projet a pris son temps pour germer dans la cervelle torturée du poète et pour arriver à maturité. On nage entre chanson à textes, blues subtil, pop rugueuse et rock intelligent. Avec quelques morceaux calibrés pour les radios rock, Blondin tente de s'ouvrir une fois de plus les portes d'un public que l'on sent encore un peu hésitant. Aux limites d'une musique intello qui mise sur le placement de la voix et d'un rock franc et massif qui joue avec les guitares, les compositions se veulent riches et structurées mais surtout accessibles et immédiates. Si l'on n'est que peu surpris à l'écoute de " Pour garder ton amour ", " Donner " ou " Quelques minutes ", il est indéniable que les consonances reggae de " Convaincre et non pas vaincre ", les guitares wah-wah de " Mordre la poussière ", le pur blues du " Café du Monde " ou les touches de jazz éparses sur " Pour un p'tit oui " marquent une nouvelle avancée dans le style Blondin. L'artiste grimpe encore d'une marche, franchit un cap et avance patiemment sur les traces d'une musique qu'il défriche depuis un sacré moment. Mais où s'arrêtera t'il ? Lui seul pourrait nous le dire.

Fred DELFORGE - 08 Juillet 2003

L'Amour Libre
(Mercury - Universal - 2000)
Durée 61'00 - 15 Titres

_Le paquet a été mis pour cette réédition de " L'amour Libre " qui a eu lieu un an après la sortie initiale de l'album. Nouvelle pochette, trois nouveaux titres, le passage en support de Johnny Hallyday à l'Olympia pour la promo … On ne fait pas les choses à moitié chez Mercury ! Le pressage original disposait déjà d'un casting de rêve : la paire de dingues Hervé Koster / David Jacob à la rythmique, les guitares de Sébastien Choir et de Fred Blondin, les percus de Klifa Rachedi … L'ami Nono Krief, qui officiait sur l'intégralité du précédent opus, vient au passage placer ses guitares sur un titre. On n'est pas en reste sur les trois titres bonus, où l'on retrouve l'incontournable Laurent Vernerey (basse), Christophe Deschamps (batterie), Fabien Cahen (guitares), Denis Benarrosh (percus), Philippe Balatier (Claviers) … Que du beau linge !

_Première constatation, le Fred Blondin époque 1999/2000 prend une orientation moins rock que ce que faisait le Fred Blondin de 1996 ! C'est certainement le son à la limite de l'unplugged qui donne cette sensation. Bien sur, il est hors de question de reprocher à l'artiste de chercher à évoluer mais on se prend à avoir une certaine nostalgie du son brut de " J'voudrais voir les îles " … Le côté spontané disparaît au profit d'une recherche de la perfection acoustique, ce qui est louable dans l'esprit, mais le feeling des débuts à tendance à prendre le large. La part belle est faite à la voix rauque de Fred Blondin, qui semble entériner sa recherche d'un statut de crooner … On garde toutefois quelques morceaux plus rythmés, tels que " La Femme d'un seul Homme ", " Maintenant ou jamais ", " Chez Marco ", etc., mais globalement, le reste est nettement plus axé pop. Reste que l'album est techniquement irréprochable et que son potentiel est énorme auprès du grand public. Certains des fans de base se sentiront peut-être un peu frustrés mais n'auront aucune raison de crier à la trahison … C'est bien là le principal !

Fred DELFORGE - 29 Janvier 2002