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PUSH-K-FAMILY - ORANGE STREET pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 01 décembre 2003
 

Compte rendu de Concert
CAC GEORGES BRASSENS - MANTES LA JOLIE (78)
LE 5 DECEMBRE 2003
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C'est un CAC Georges Brassens aux couleurs de la Jamaïque qui accueille ce soir une soirée étrange puisque le peu d'affiches disséminées dans les alentours a réussi à remplir le Café Concert Luther Allison … C'est à n'y rien comprendre ! Quoi qu'il en soit, on ne peut qu'être satisfait de voir une salle remplie à Mantes-la-Jolie et personne ne viendra s'en plaindre, bien au contraire …

C'est la Push-K-Family qui lance la première fusée avec une trentaine de minutes de retard sur l'horaire prévu. Pour ce groupe local encore à la recherche de ses heures de gloire, la recette consiste à délivrer un reggae teinté de ska à grand renfort de cuivres et on se plait à remarquer, outre la présence des traditionnels sax et trombone, une flûte traversière particulièrement bien inspirée. Sur de belles instrumentations assez bien maîtrisées, le chef de famille s'efforce de faire passer son message et compense une voix un peu décalée par quelques plans et autres poses empruntées aux maîtres du genre. En une dizaine de titres, dont les intéressants " Roots ", " Vert, jaune et rouge " ou " Il était une fois ", les Yvelinois auront réussi à dérider tant bien que mal une assistance polie mais léthargique. Tout bien pesé, Push-K-Family s'en sort avec les honneurs et s'offre même, à la surprise générale, un rappel qui n'est autre que l'excellent " Roots " déjà interprété en début de set …

Quelques bières et un changement de scène plus tard, il est temps d'aller vérifier si Orange Street assure aussi bien à Mantes qu'à Sannois, où son tout nouveau live a été enregistré … Le groupe entre en scène par paquets, entamant le set sur des bases minimalistes puis introduisant tour à tour les cuivres et enfin le chant ! Amusant, d'autant que le public commence à ouvrir un œil, puis l'autre … " Kingston ", " Oh Please ! ", le set démarre calmement mais sûrement et les feuilles reprennent leur roulis incessant au grand dam des organisateurs qui invitent les herbophiles et autres herbivores à aller se les rouler dehors. De calypso en rocksteady, en passant bien évidemment par le reggae roots, le dub ou le ska, Orange Street s'efforce de revisiter un large éventail de sonorités jamaïcaines des années 50 à 70. Harangué par un chanteur très en verve qui l'incite continuellement à faire du bruit, le public se déride encore un peu et participe maintenant au bal … On passe par " Don't Run " puis par " Mr General ", ses sirènes et son gyrophare, " Magic One ", dédiée à la petite Zoé et à ses grands-parents présents dans la salle, " Cadenza ", mais aussi les excellents " One Rhum, One Ska … " ou " Letter " avec Guillaume à l'harmonica, et le show se plie tranquillement, sans heurt et sans folie … Orange Street pêche un peu par manque d'identité mais compense cette légère faille par un charisme et une présence scénique impeccable ! Un rappel ? Bien sur, et en acoustique s'il vous plait, du moins sur le début. Un superbe " Born In Trinidad ", un épique " Cubanamia " et un ultime " Sista Carol " viendront à bout des restes d'une foule amorphe qui n'en peut plus de résister à l'appel de la couette. Dommage ! La prochaine fois, buvez moins, fumez moins mais bougez-vous le cul les gars, ça fera plaisir au groupe …

Fred DELFORGE - Decembre 2003