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UTOPIUM pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 01 septembre 2003
 

Persistance
(Autoproduction - 2003)
Durée 39'13 - 6 Titres
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http://www.utopium-club.com

_Utopium ! Mélange d'utopie et d'opium ? Qui sait … Quoi qu'il en soit, le quatuor parisien remporte haut la main la palme de la mondialisation musicale puis qu'il compte en son sein deux Français, un Russe et un Mexicain. Formé en Russie en 1996, le groupe explose avec le départ pour la France de Maxime, son chanteur, et renaît de ses cendres à Paris en 1999. Premier album, modifications de line up, départ pour l'Angleterre et enregistrement de dix titres, retour en France et mise en sommeil du projet faute de moyens, nouveaux changements de line up, mixage définitif et sortie d'un quatre titres, " We Are " … Quelques concerts intéressants suivent. Entre temps, Maxime (guitare et chant) a trouvé l'appui de Renaud (basse), Tito (batterie) et Andy (guitare) et Utopium s'est remis sur les rails du succès. Moins radicalement rock que ses prédécesseurs, " Persistance " s'envole vers des sphères plus atmosphériques … On y entre donc sans aucune appréhension.

_Fruit de la fusion pluri-culturelle des quatre protagonistes, la musique d'Utopium est intense et chaude. Bourrée d'émotion, elle s'insinue au plus profond de l'être pour ne plus en sortir. Si le maître mot d'Utopium est l'ambiance, le quatuor n'en néglige pas moins l'humour et la mélodie et sait se faire violence pour donner du corps à l'ouvrage. Le chant de Maxime peut surprendre, voire déranger tant son positionnement se veut à la limite de la préciosité, les guitares brusquent quelque peu mais on ne peut globalement que s'incliner devant le résultat qui dépasse largement le niveau des productions actuelles. Utopium a la musique à fleur de peu et n'hésite pas à livrer ses sentiments comme ils viennent. On alterne les morceaux sombres ou violents et les titres accessibles pour retenir au final l'excellent " Tanka Tank ", l'amusante adaptation du " Intoxicated Man " de Gainsbourg ou l'instrumental au nom farfelu qu'est " Oui ! Il y a de la partouze à Paris !… Ah bon !? Oui ! ". Si déjà le nom attire l'attention, que dire de cette mélodie accrocheuse qui fait vite du morceau un des incontournables de l'album ? Un dernier détour par une ghost track lointaine et l'affaire est dans le sac. Utopium ménage la chèvre et le chou, tire à hue et à dia et signe là un ouvrage d'excellente facture. La démarche est originale et on ne pourra que saluer la " Persistance " du groupe …

Fred DELFORGE - 05 septembre 2003