mardi, 01 juillet 2003
featuring ZAMBLA
Les pieds dans les embruns
(Fakir Music - Night & Day
- 2003)
Durée 56'55 - 12 Titres < /p>
http://www.zambla.com
_"
Les pieds dans les embruns " est né de la collaboration
improbable de Sous Le Manteau, collectif de musiciens producteurs,
et de Zambla, poète moderne iconoclaste et transfuge des
premières radios libres
Après diverses expériences
qui l'ont conduit du statut de photographe à celui de moniteur
de ski, voici venu le temps de découvrir Zambla le chanteur,
ou plus exactement le chansonnier qui vient déposer ses
textes in-situ sur des musiques préfabriquées. Adepte
de l'autodérision, l'homme use d'un accent anglais poussé
à outrance pour débiter des phrases bateau qui n'ont,
à vrai dire rien, aucun rapport avec une quelconque logique
établie. Les paroles, souvent crues, se veulent percutantes
tout en visant un public de discothèque en mal du nouveau
tube de l'été. Pourquoi pas
_Entre rythmes
disco, électro rock, beat funky et ballades langoureuses
quelque peu décalées, Zambla déverse son
lot d'inepties à un rythme qui en devient assez vite amusant.
Idéales pour les soirées beaucoup trop arrosées
entre potes, les chansons sont faites pour être dansées
et éventuellement pour emballer de jeunes donzelles peu
farouches. Un peu du même niveau que le " Lavabo "
de Lagaf ou qu'un mémorable " Vive les femmes "
qui claironnait à tue tête le légendaire "
Dites, ça vous dirait de tirer un p'tit coup avec moi à
l'hôtel ", les tubes de Zambla ont pour nom "
Derrière les rochers ", " J'suis pas rassuré
" ou " Chacun son truc ". Pas franchement reluisant,
l'album a le mérite de ne pas se prendre au sérieux
et d'utiliser les mélodies binaires que La Horde parodiait
si bien dans " La Disco ". " Les pieds dans les
embruns " est un album qui survivra difficilement aux premières
chutes des feuilles du prochain automne mais une chose est certaine,
ça va faire un carton dans les campings et sur les bals
de l'été
Et puis les gamins auront appris
de nouvelles expressions pour la prochaine rentrée. Distrayant
mais sans prétention.
Fred
DELFORGE - 01 Juillet 2003
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