dimanche, 01 juin 2003
Barocco
(Debercy - Socadisc - 2003)
Durée 46'07 - 14 Titres < /p>
http://www.socadisc.com
_Résolument
guitare, Eric Ter est un auteur-compositeur-interprète
bourré de talents qui a bourlingué de par le monde
plus que de raison. Ses errances l'ont conduit d'Angleterre aux
Etats Unis, lui permettant de travailler avec Mick Taylor et Ronnie
Leahy bien sur, mais avec tant d'autres encore
Dix ans
passés à Los Angeles n'auront pas suffi à
refroidir ses ardeurs musicales et c'est toujours avec la même
passion qu'il nous sert un album, le premier véritable
serait on tenté de dire en faisant abstraction de la spoliation
de sa première uvre de 1976 et de la mauvaise coordination
qui a suivi la sortie de " Vertige " en 1978 et qui
l'a poussé vers les oubliettes du temps. Quoi qu'il en
soit, l'heure est désormais à " Barocco ",
un album majoritairement acoustique sur lequel on reconnaîtra
les interventions de Daniel Cambier (basse), Patrick Imbert (percussions)
et J.B. Le Pape (batterie) tout autant que la voix éraillée,
le bottleneck, le dobro ou l'harmonica déluré du
maître de cérémonie
_Eric Ter est ce
qu'il est coutume d'appeler une gueule, un de ces grands-frères
un peu distant que l'on retrouve le soir venu de bars en squats,
guitare autour du cou et gouaille bien accrochée
Ses textes font mouche et son rock erre immuablement entre blues
et folk. Des faux airs d'un Paul Personne des grandes heures,
des relents de jambalaya où se croisent le meilleur des
deux continents
Agréable amalgame de phrases instantanées
et de picking pointilleux, " Barocco " est un de ces
albums qui se consomme sans modération, la paille au bec
et les cheveux dans le vent. Au rayon des incontournables, on
citera l'instrumental éponyme qui est, à lui seul,
un fervent plaidoyer en faveur de la musique d'Eric Ter, mais
aussi le drolatique " Violette " et les finesses de
" Dis-le ", " Escalier ", " Ce qu'on
dit ", " Johnny needs it "
" Barocco
" résume en quatorze lignes le meilleur de la musique
immédiate, celle qui se vit naturellement et pleinement.
Comment ne pas succomber ? Nous, on adore !
Fred
DELFORGE - 08 Juin 2003
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