jeudi, 01 novembre 2001
(ep)live
(Epic - Sony Music - 2002)
Durée 31'22 - 6 Titres < /p>
http://www.pleymo.net
[ Lire
aussi le compte rendu de concert ]
 _Qu'est
ce qui fait marcher Pleymo ? Avant tout, rappelons que Pleymo
est la coqueluche des jeunes et moins jeunes Français en
mal de sensation mais aussi de toute une population nipponne.
Et oui, le groupe fait un carton au pays du soleil levant, a tel
point que des pirates asiatiques ont saisi la première
occasion pour mettre la main sur le site web du groupe et s'en
servir pour vendre papier cul, couches et autres savonnettes …
Chez nous, les ténors de la presse s'intéressent
désormais à Pleymo tout autant qu'à Moby
ou Damien Saez. Il n'y a qu'a jeter un œil sur la couv' du
numéro 1 de Rolling Stone pour s'en rendre compte, et même
si Franck n'y figure qu'en retour de page, force est de constater
qu'il y est bien présent … Alors Pleymo phénomène
de mode ou Pleymo groupe à long terme ? On penche pour
la deuxième solution tant le combo aux six couleurs est
sincère dans sa démarche. Il est peut-être
temps de se pencher sur l'essai live pour découvrir la
face immergée de l'iceberg …
_Ceux qui ont eu l'occasion de voir
Pleymo sur scène vous le diront : ça déménage
! Un concept original qui mélange grosses guitares et arrangements
chiadés. En studio, le groupe sonnait juste. Même
trop juste peut-être pouvait on penser … Le côté
légèrement frelaté des albums laisse place,
en live, à la bête Pleymo, un monstre démesuré
qui sort dents et griffes, balance une basse de folie sur des
riffs qui tuent et harangue les foules. Une demi-heure de live,
un peu hachée de par la mixité des lieux d'enregistrement,
mais fabuleusement servie en toute honnêteté, est
là pour vous en convaincre. Ceux qui n'ont pas encore eu
la chance de voir Pleymo en concert vont le regretter âprement
car en live, " Blöhm ", " World " ou
" Nawak " prennent une toute autre dimension. Une tuerie
! Face à un public, qu'il soit venu ou non pour lui, les
Pleymo mettent la pression, chahutent l'assistance et n'ont qu'une
seule ambition : montrer que Pleymo est dans la place. "
Tout le monde se lève " …
Fred
DELFORGE - 28 Novembre 2002
Medecine Cake
(Epic - Sony Music - Nowhere
- 2002)
Durée 48'42 - 13 Titres
 _Forts
d'un 1er album unanimement reconnu, Pleymo nous revient en 2002
sur une major. Plus de moyens, plus de temps, plus de crédibilité
… La bande à Kemar (voix), B1 (basse), Vost (guitare
et samples), Kefran (platines et séquences), Burns (batterie)
et Erik (guitare) ne pouvait donc pas décemment se permettre
de décevoir son public, que dis-je, sa famille puisqu'il
est désormais reconnu que Pleymo et ses fans forment une
entité indissociable. Les six comparses ont fait le pari
de faire réaliser leur album par Fabrice Leyni, reconnu
pour ses travaux avec NTM, Boss, IV My People … Double challenge
car ce dernier n'avait jamais travaillé avec des combos
axés métal. Chacun apporte de l'eau au moulin et,
au final, on obtient un album original par son approche, plus
ouvert que son prédécesseur, plus inspiré
et plus mur aussi. " Episode 2 : Medecine Cake " a un
bel avenir devant lui et le groupe est déjà en train
de faire son pendant dans la langue de Shakespeare pour satisfaire
à la demande internationale qui se fait pressante …
_Ambiance, tout est
ambiance … Pleymo use à outrance de petits artifices
pour donner du corps à la sauce ! Ainsi, on attaque l'album
par une intro bruitiste, " Dr Volodim Tank Feature Animation
", avant d'entrer dans le vif du sujet sur les gros riffs
de " Tank Club ". On alterne ensuite les passages purement
métal, les variations hip hop / hardcore et les intermèdes
plus mélodiques. Les lyrics sont beaucoup plus clairs et
audibles que sur " Keçkispasse ? ", ce qui permet
de jouir pleinement du langage Pleymo. Bob de Watcha et Flavien
de Wunjo offrent leur collaboration sur " Compact "
tandis que Martin de Stereo Typical Working Class chante sur "
Star FM-R ". On notera que c'est le très mélodique
" New Wave " qui sera retenu comme 1er single, "
World " et son intro qui semble pompée à Indochine
faisant naturellement figure de potentiel second … On termine
par " Muck " et son final acoustique qui apporte un
peu de finesse dans ce monde de brutes. Un deuxième album
qui place la barre très haut !
Fred
DELFORGE - 15 Fevrier 2002
Keçkispasse
?
(Wet Music
- Nowhere - Musidisc - 1999)
Durée 63'16- 12 titres
 _Pleymo
est devenu une des figures de proue de la barque néo-métal
française. Quand on voit la qualité de son travail,
il n'y a rien de surprenant … Relativement récent,
le groupe à su piocher dans le meilleur des influences
de chacun pour se créer un style propre plutôt que
d'adhérer simplement à une mode existante. L'esprit
fêtard et spontané a fait le reste. Autour d'une
rythmique carrée composée de Benoît (basse)
et Fred (batterie) se greffent la voix de Marc, les guitares survoltées
d'Erik et Davy, les samples et la turntable de Franck. Chacun
fait preuve de qualités musicales indéniables et
le mélange de tous ces talents donne une mixture somme
toute assez digeste …
_Pleymo
n'est pas tombé dans le piège d'un premier album
bouclé à la va-vite mais a au contraire réussi
à nous livrer un produit très abouti. Les compos
ont de la carrure, les riffs sont rageurs, les voix voguent d'un
registre à l'autre, tantôt câlines, tantôt
scabreuses … On se trouve face à douze titres qui
ne se trouvent pas là par hasard, juste pour remplir une
galette, mais qui présentent chacun une originalité
propre. S'il fallait n'en retenir que quelques-uns, on pourrait
citer " nawak ", " porn ", " bigquick
", " soukaripa ", " t.n " … Ce serait
cependant dommage de passer à côté du reste
car au final, on se retrouve avec une rondelle bien ficelée,
œuvre d'un groupe qui a réussi à garder un
côté garage band tout en faisant preuve d'une démarche
très pro pour la production et la réalisation. Bien
entendu, on sacrifie à la mode de la ghost track mais cette
fois sous la forme originale d'une " piste à conneries
" ou chacun y va de son petit message personnel … Ambiance
bon enfant somme toute ! Enfin un album qui rompt avec la monotonie
qui caractérise souvent les essais de la mouvance néo-métal.
|
