mardi, 01 avril 2003
Carton rouge
(Terra Del Sole - 2002)
Durée 51'56 - 15 Titres
align="JUSTIFY"> _Evènement
sur la planète Boogie Rock, Boxer est de retour ! Pour
ceux qui n'ont pas tout suivi, Boxer est la symbiose parfaite
entre l'homme et l'animal. Ayant su garder la fougue et la folie
du jeune chiot, cette bande de vieux loups de la scène
française prouve que l'humour fait bon ménage avec
le talent et qu'il est possible de faire une musique sérieuse
sans être sérieux. Exit Pascal Dacasa, remplacé
au pied levé par les deux grands guitaristes que sont Vivi
Brusco et Hervé Raynal, autour desquels on retrouve avec
le même plaisir la basse de Frédo Guillemet, la batterie
de Vincent Jany et la voix de l'inénarrable Bruno Recrosio.
Drivés avec passion par Philippe Léger, Boxer a
écumé les scènes les plus prestigieuses et
figure régulièrement à l'affiche des festivals
et concentrations de motards …
_Première
facétie, c'est André Pousse qui ouvre l'album par
une déclaration fracassante. Bonne surprise, les textes
sont toujours aussi relevés, frôlant souvent le 3ème
voire même le 4ème degré … La voix de
Bruno Recrosio, doublée de cette gouaille qui est sa marque
de fabrique, colle à 200% à la musique carrée
du groupe. Une chose est certaine, on tient là une bande
de joyeux lurons qui ne cherche qu'à vous en mettre plein
les oreilles. Tout n'est que poésie du meilleur goût,
à l'image des " Tu peux t'brosser Nicole ", "
Sucette boulevard " ou " Rock around the bétail
" … Musicalement, on flirte entre le Blues de "
La route du rock ", le rock burné de " Mamie
n'aime pas l'Australie ", le boogie efficace de " Et
ça s'appelle des hommes " ou " Sister taillefine
" … Pour pimenter cet album de folie, Boxer se fend
de la reprise de " Gaby " de Blanchard, cuisinée
à la sauce chien et astucieusement saupoudrée d'un
zeste de la guitare de folie du père Nono Krief …
Imparable ! Un dernier petit os pour faire la route avec une version
live de " Pif le chien " enregistrée au 24 heures
du Mans moto en 2001 dans une ambiance de folie malgré
la température qui s'approchait dangereusement du négatif.
Juste un pied de nez, histoire de vous inciter à aller
vous rendre compte par vous-même que Boxer est un des groupes
les plus drôles mais aussi un des plus puissants du moment
! Livré dans un superbe digipack, cet album incontournable
sera dans les bacs très prochainement …
BOXER
TOUCHE, C'EST DU ROCK
(Musidisc - 1998)
Durée 34'17 - 10 titres
http://123boxer.free.fr
 _
S'il fallait faire une première constatation sur la musique
de Boxer, ce serait qu'elle n'apporte pas une énorme
innovation au genre ... Mais bon dieu, quelle efficacité
! Il faut avouer qu'on a pas affaire à des manchots. A
la batterie, Vincent Jany (Blonde Amer, Dutronc)
; à la basse, Fredo Guillemet (Warning, Trust,
Rondat, Hallyday ...) ; à la guitare, Pascal Dacasa
(20 ans après, Killer Drink, Rolls de Luxe) et à
la guitare et au chant, Bruno Recrosio (20 ans après,
Killer Drink, Rolls de Luxe, Warning).
_Dès
qu'on appuie sur Play, la couleur est annoncée : place
à la déconne et aux gros riffs bien gras ! Les guitares
vous arrachent les tripes et la section rythmique vous décrasse
les oreilles. Tout ce qui fait la qualité d'un morceau
est à sa place : une intro puissante, un refrain entêtant,
des breaks judicieux, un bon solo ... Mais pourquoi plus personne
ne pense plus à suivre cette recette ? Le sieur Recrosio,
tel un Gotainer sous amphétamines ou un Bonvoisin
qui aurait vomi son Che et mangé un clown, vous
assène ses refrains délirants ... Boxer n'a
pas de slogan à vous vendre et souhaite juste vous faire
taper du pied en distillant son rock loisir, son rock plaisir.
Du grand art ! Ca y est, vous êtes sous le charme ? Alors
en route pour un voyage au pays du boogie chien. Les standards
se suivent et ne se ressemblent pas. On entre dans le monde merveilleux
du grand Rock avec les références aux maîtres
du genre que sont Status Quo, AC/DC, Trust, Rose Tatoo, Deep
Purple,
les Stones ... Pas de temps mort, les hits potentiels que sont
"T'as une heure pour quitter la ville", "Pif le chien",
"Costards à volonté" s'enchaînent à
100 à l'heure et Boxer tape direct où ça
fait du bien. Les gars ne se prennent pas au sérieux même
si on sent que le plus grand soin a été pris pour
l'enregistrement de cet album. Une chose est certaine, la qualité
est au rendez-vous ! Le titre est très juste : "Touche
c'est du rock". Fin du voyage.
_ Alors, pour vous, "C'est fromage ou dessert" ? Putain,
mais pourquoi n'ont-ils pas ouvert pour AC/DC au Stade
de France ? Parce qu'en plus, Boxer sur scène,
c'est Disneyworld ... Un seul petit regret cependant : la
prochaine fois, m'sieur Cadbury, vous pourriez pas le faire
un peu plus long l'album ?
Compte rendu de concert
BEAUVAIS (Espace François Mitterrand)
LES SCENES D'ETE 26 JUILLET 2002
_Heureuse initiative
de la ville de Beauvais et des quelques associations que ces
Scènes d'Eté qui, entre juillet et septembre,
proposent une programmation alléchante chaque fin de
semaine. Entre autres, l'édition 2002 permettra aux gens
du crû ainsi qu'aux touristes en goguette de se rassasier
de pointures telles que La Rue Kétanou, Kargol's, Viridiana,
Backstab et bien entendu Boxer. Précisons en outre que
tous ces concerts sont gratuits. Belle initiative !
_Il est plus de 21
heures quand Lœil ouvre le bal avec son rock sensuel dans
le théâtre de plein air de l'Espace Culturel François
Mitterrand. Le public remplit pratiquement les gradins qui font
face à la scène. Réduit à sa plus
simple expression, le Team Zicazic, parti discuter backstage
avec la bande à Boxer, ne sera malheureusement pas en
mesure de couvrir le concert des Avignonnais. Les loges sont
exiguës mais la bonne humeur est de mise et c'est en compagnie
de Bob de Watcha, venu en voisin et ami que nous attendons l'heure
H. Vivi gratouille, Vincent Jany chauffe ses baguettes, Hervé
Raynal téléphone, Frédo a disparu …
Philippe Léger, manager et 6ème homme du groupe,
discute avec un Bruno Recrosio très jovial comme à
son habitude. En haut, Lœil assure fort et retourne même
au charbon pour un rappel.
 _Boxer
n'a pas eu le temps de faire de balance … En vrais pros,
Frédo, Vivi, Hervé et Vincent investissent la
scène et s'attaquent à une longue intro de "
T'as une heure pour quitter la ville " histoire de laisser
le temps à la technique de faire ses réglages.
Feu ! Bruno rejoint le groupe revêtu d'un uniforme de
Police. Le ton est mis ! Le public s'est étoffé
et la fosse commence à se remplir. Le gig continue avec
" Tu peux t'brosser Nicole " et " Garde les pieds
sur terre ". La réaction est bonne, même si
le public a décidé de rester calme et réservé.
Le son est étonnamment bon compte tenu des conditions.
Le moment est venu pour Bruno d'enfiler une blouse et une perruque
et d'envoyer " Mamie n'aime pas l'Australie ". Ca
commence à réagir un peu plus ! En face d'Hervé,
quelques kids commencent à s'agiter furieusement …
Les autres s'imprègnent des refrains délirants
du groupe, les assimilent en un rien de temps puis participent
à la fête. Suivent " Biker Blues " et
" Costards à volonté " dédié
à un certain Bernie Bonvoisin. Vivi entonne les premiers
refrains de " Pour qui pourquoi ", titre qu'il avait
composé lors de l'expérience Décorum. Bruno,
armé de sa Strato customisée, se joint à
lui pour finir le morceau à deux voix. Petit clin d'œil
à José Bové avec " Rock around the
bétail " avant d'attaquer la première reprise
de Trust, à savoir " Le Mitard ". Pour avoir
joué ce titre un bon nombre de fois, Frédo et
Vivi retrouvent leurs marques instantanément. Bruno s'attaque
à la montagne Bernie et réussit honorablement
son labeur, donnant un grand coup de pied au cul à la
fosse qui bouge de plus en plus. Petit break salutaire pendant
lequel chacun se rafraîchit, laissant la scène
à un Vivi très en forme qui fait son show en tirant
des riffs d'Angus & Co pour amuser la galerie. Derrière,
le groupe s'en amuse et demande à Hervé Raynal
d'aller lui tirer la bourre … Pas de chance, le duel de
guitares n'aura pas lieu car Vivi annonce prématurément
l'arrivée de " Pif le chien ". Bruno enfile
son masque et rejoint les autres pour livrer une version quelque
peu édulcorée comparée au monument immortalisé
lors des 24 Heures du Mans moto 2001. Frédo démontre,
s'il en était encore besoin, qu'il fait partie du cartel
des plus grands bassistes … Le concert tire à sa
fin et Boxer se fend encore de " 20 ans après "
et " Par ici la sortie " avant de tirer sa révérence.
Le public en redemande … Bruno enfile son bonnet de bain
couleur chair, chausse un gros nez et revient avec ses potes
pour un " Antisocial " de légende. Dans la
fosse, un T-Shirt Trust arbore une banane d'un mètre
de large qui nous confirme que le public a apprécié
le concert. Les premiers flight rejoignent l'arrière
de la scène, le théâtre de plein air se
vide lentement … Nous faisons un petit détour par
la loge enfumée et surpeuplée où il surnage
une bonne humeur communicative, histoire de prendre le pouls
du groupe. Le moral est au beau fixe et chacun n'a qu'une idée
en tête, le prochain concert. Et bien entendu la prochaine
grosse date en première partie de Status Quo à
La Cigale le 20 octobre prochain. Rockin' all over the world
…
Fred
DELFORGE - 27 juillet 2002
Compte
rendu de concert
HARD ROCK CAFE - PARIS (75)
LE 2 AVRIL 2003
 _Pour
marquer la sortie de " Carton Rouge ", son deuxième
opus, Boxer avait convié toute la presse à une présentation
live au Hard Rock Café en ce mercredi soir. Ambiance bon
enfant puisque à notre arrivée dans le restau chicos
du Boulevard Montmartre, nous retrouvons le groupe au grand complet,
installé devant quelques plats ricains et quelques bouteilles
du même cru. Derrière eux, la sono crache un bon
vieux rock des familles et nous patientons au son d'AC/DC et autres
craqueries du genre … Dans la salle, on reconnaît quelques
belles pointures du rock qui déambulent incognito.
_Surprise, la presse
ne s'est pas trop mobilisée pour venir assister aux premiers
ébats du nouveau Boxer … Côté public,
on s'est déplacé en nombre correct et c'est un
parterre bien fourni qui garnit le côté bar de
la salle. Au hasard de la promenade, on reconnaît le Canadien
Phil Sanz, Manu Lanvin qui a déserté les studios
Artsonor pour rejoindre ses copains, BB des Porte-Mentaux venu
en voisin, Christophe Marquilly de Stocks et tant d'autres encore.
Petit à petit, quelques journalistes arrivent. Il est
temps pour Boxer de prendre place sur la courte estrade et d'attaquer
une version raccourcie de leur traditionnel show. On commencera
par les habituels " T'as une heure pour quitter la ville
" et " Tu peux te brosser Nicole " … L'accueil
du public est mitigé, les fidèles réagissent
bien, les néophytes découvrent Boxer dans une
configuration un peu stérile, le plafond démesuré
et la sono maigrichonne n'arrangeant pas les choses … Il
va falloir compenser par une grosse dose d'énergie, artifice
dont Bruno Recrosio et consorts ne sont pas avares … Hervé
Raynal se fend d'une première démonstration de
ses talents de guitariste avant que " Mamy … "
n'enfile son costume de vamp et ne vienne nous clamer qu'elle
" … n'aime pas l'Australie ". Ca fait vraiment
peur ! Le rythme de croisière est atteint, reste maintenant
à conserver la température pour que le soufflé
demeure bien gonflé … C'est à grand renfort
de gimmicks en tout genre que Boxer va retenir l'attention d'une
salle désormais conquise, avec la guitare customisée
de Bruno sur la cover du " Pour qui pourquoi " de
Décorum, puis le masque hilarant de " Pif le chien
" … Vivi se lance dans une jouissive débauche
de riffs, Frédo Guillemet torture sa légendaire
basse, Vincent Jany assure derrière ses fûts avant
de nous quitter à la fin de " 20 ans après
" pour céder sa place à un Farid Medjane
très en forme. Dès son entrée en scène,
l'ex-batteur de Trust explose la caisse claire … Gros problème,
il n'y a pas de peau de rechange ! Pas démoralisé
pour un sou, Farid avise une caisse claire exposée au
mur, essaie de la décrocher sans succès et prend
l'option d'utiliser l'objet in situ … La scène est
cocasse ! On passe bientôt à " Garde les pieds
sur terre ", interprété tant bien que mal
sur les toms … Un ange passe, Boxer entame " Le Mitard
" et les plus perspicaces aperçoivent Nono qui chausse
sa Strat personnalisée. On s'attend à accueillir
le guitariste sur cette reprise de Trust, mais rien ne vient.
Nono attendra le morceau suivant, " Touche c'est du rock
", pour venir rejoindre ses petits copains … Entre
temps, le festival Medjane aura fait un passage par la salle,
Farid quittant ses toms pour aller marteler une table. Le concert
touche à sa fin … Boxer bidonne un rappel, Nono
déserte la scène et le groupe attaque " Antisocial
", morceau qui marquera la fin du set des nouveaux protégés
de Brennus. Une fois de plus, ils confirment qu'ils sont un
énorme groupe de scène et qu'ils savent assurer
contre vents et marrées … A retenir si vous apercevez
une affiche près de chez vous !
_C'est une salle chauffée
à blanc que nous a laissé Boxer et c'est un gigantesque
bœuf qui s'installe. S'y retrouveront Nono, Manu Lanvin,
Christophe Marquilly et quelques autres encore … "
Carton Rouge " est dans les bacs et c'est Boxer en personne
qui s'est chargé de le faire savoir. Comme le reconnaît
Bruno lui-même, " le concert était vraiment
pourri ce soir mais quel pied on a pris … ". Une fois
de plus, les absents ont eu tort !
Fred
DELFORGE - 02 Avril 2003
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