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STEVEN TROCH BAND pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 14 mai 2025
 

The dawning
(Naked – Donor Productions – 2025)
Durée 46’39 – 12 Titres

https://www.steventroch.com 

Si l’harmoniciste Steven Troch a participé à une quarantaine d’albums tout au long de sa carrière, ce n’est que le quatrième ouvrage enregistré avec son propre groupe qu’il nous dévoile ce printemps, un recueil de pièces originales que ce musicien qui s’est produit aux côtés des plus grandes pointures internationales et qui a joué dans une dizaine de pays nous délivre en compagnie de Matti De Rijcke aux guitares, Liesbeth Sprangers à la basse et Dennis de Gier à la batterie. Influencé par le jeu racé de maitres incontestés comme Gary Primich ou encore Joe Filisko, Steven Troch s’efforce à chaque instant d’élargir l’éventail de ses colorations et s’engage dans des directions complètement nouvelles qui mélangent intelligemment les racines du blues et les musiques actuelles. On passe donc sans crier gare des sonorités bien roots à d’autres plus empreintes de jazz, de reggae, de funk, de rock, de country ou encore d’electro, ce qui est déjà un événement en soi. Superbement improbable, « The Dawning » joue à la marelle avec les mélodies et saute allègrement d’un genre à l’autre en ménageant à chaque fois l’effet de surprise, mais également en cassant les codes trop rigides des albums de blues tels qu’on les croise habituellement pour mieux se les réapproprier et nous proposer une œuvre à la fois sensuelle et profonde, un album qui demande du temps pour être apprécié à sa juste valeur. On se laisse aspirer par l’artwork, une superbe peinture d’Iris Van Der Kerken qui nous installe dans l’aube de l’opus, et on suit les « Be There For Myself », « Deleted Scene », « God Pulls The Strings », « Wonder Why », « You Came Along » ou « The Only One » qui émaillent ce voyage en lui apportant quelques petites étoiles au détour d’un sifflement, de chœurs pleins de subtilité ou encore d’un simple effet de slide … Quelques écoutes attentives plus tard, on entrevoit un fil conducteur très fin qui finit de faire de « The Dawning » un album pas comme les autres, et c’est très bien ainsi ! Dans les bacs depuis fin avril …