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ELECTRIC PYRAMID pdf print E-mail
Ecrit par Yann Charles  
vendredi, 11 avril 2025
 

ELECTRIC PYRAMID

https://www.electric-pyramid.com/ 
https://www.facebook.com/ElectricPyramidMusic/ 

Rencontre avec Ol Beach, chanteur et frontman du groupe Electric Pyramid qui vient nous présenter leur tout dernier album, « Lions », quelques semaines avant leur très attendu concert au Café de la Danse le 23 mai. Une belle rencontre avec un homme qui en plus d'être très sympathique parle parfaitement français.

Bonjour Oliver. Allez on commence avec une petite présentation du groupe Electric Pyramid, déjà pourquoi ce nom de groupe ?
Bonjour. Nous sommes un groupe originaire de Londres, et pour le nom du groupe, j’ai entendu quelque part que les pyramides étaient des sortes de diapasons qui jouent sur l’alignement de la planète, donc pour nous qui faisons du rock électrique, on a eu l’idée de s’en servir pour le nom du groupe.

Comment vous êtes-vous formés, et surtout trouvés puisque vous êtes tous de différentes contrées ?
En fait la famille des musiciens est grande, donc on a rencontré quelqu’un qui connaissait quelqu’un et, petit à petit, ça s’est développé comme ça. Et maintenant, on est sept sur scène. Il y a différentes nationalités.

Du coup, chacun apporte un peu de sa culture musicale ?
Oui, c’est ça. Chaque personne amène un peu de sa culture, mais surtout de sa folie. (Rires)

Vous avez un son puissant, des sonorités brutes, naturelles, sans trop en rajouter, vous êtes revenu à un rock plus dépouillé, mais efficace.
Je pense que oui. A la fin, les enregistrements en studio sont en live. Et on a réussi à trouver une balance entre rock moderne et classic rock. En tous cas, c’est ce qu’on essaye de faire en tant que musiciens. Et je pense que le plaisir que nous avons de jouer ensemble donne cette énergie. Et c’est vrai aussi qu’on a l’influence de tous ces groupes des années 70 qu’on aime particulièrement.

Comment définissez-vous votre musique, car c'est du classic rock, certes, mais avec des couleurs musicales un peu différentes. Beaucoup de groove, un peu de pop également, vous naviguez à travers tout ça ?
Oui. Il n’y a pas vraiment de règle dans l’écriture des morceaux. On essaie des choses et on voit où cela va nous mener. Et puis cela dépend qui a écrit quoi. Les guitaristes, par exemple, aiment le rock bien puissant et ça s’entend. (Rires) Pour « Mindful Eye », c’était l’idée du batteur, Chris Brice, qui tape à fond. (Rires) « Rio » est plus une ballade car cela vient de moi. On a tous des influences différentes et cela donne un joli mélange d’idées.

C’est vrai que les guitaristes se font bien plaisir !
(Rires) C’est vrai, tu as raison ! Ils sont supers et ils apportent beaucoup.

Je dirais aussi un peu plus groovy peut-être que vos précédentes compos. Vous avez pris plus de temps pour affiner vos compos ?
Oui tu as raison. Il y a eu un développement vers un son plus nature et on cherchait quelque chose d’un peu cinématographique. De la musique qu’on pourrait mettre sur des images. On n’a pas cherché particulièrement, les idées sont venues d’elles-mêmes, très naturellement, sans forcer la chose.

Le set qu’on a vu à La Seine Musicale, en ouverture de Queen Extravaganza, était un peu court, mais pour votre concert au Café de la Danse au mois de mai, il faudra s’attendre à quelque chose de plus rock, ou bien dans ce mélange de styles ?
On va garder ce mélange car pour faire un show, on monte dans l’énergie, puis on redescend. Il y a des moments plus intimes, puis on repart à pleine puissance. Donc oui, il faudra garder ce mélange qu’on a actuellement.

Comment travaillez-vous ? Qui fait quoi dans le groupe ? Vous travaillez collectivement, ou chacun apporte des compos ?
C’est très ouvert. Moi, par exemple, j’écris principalement les paroles, mais si quelqu’un a une idée, on joue avec, on la développe tous ensemble. On a la chance d’avoir beaucoup de gens créatifs dans le groupe. Et c’est cela qui amène cette diversité de sons et de styles. Moi, dans mon idée, le collectif est plus fort que si c’est juste une seule personne qui s’occupe de ça.

Alors comme c’est toi qui écrit, est ce que tu as déjà des textes prêts ou bien tu n’écris que quand la musique ou la mélodie est là ?
Ça dépend. Souvent, c’est après que la musique ait été composée. Car si on écrit avant, c’est de la poésie, et c’est une autre manière d’écrire. Donc souvent, la musique vient en premier. Ensuite on trouve une idée, on la développe et on essaie de trouver une histoire, quelque chose qui plaît.

J’ai acheté le vinyle de cet album, « Lion », et on ressent bien le plaisir que vous avez eu à jouer ensemble. Est-ce que vous avez enregistré en one shot pour encore plus de sincérité et de plaisir ?
C’est vrai qu’on a essayé de faire un maximum de prises one shot. Mais après il y a quand même un travail à faire derrière comme doubler les guitares, retravailler la batterie, les chœurs. Mais tout en essayant de ne pas trop toucher car on peut tellement de choses aujourd’hui avec un ordinateur. Donc on essaie d’être aussi naturel que possible.

Combien de morceaux vous avez composé et combien en avez-vous conservé combien au final ?
Il y a deux morceaux en plus qui n’ont pas été gardés pour l’album. Et moi, j’ai perdu le disque dur de ce que j’avais déjà composé. Donc, on a dû réenregistrer pas mal de choses, et donc c’était pas top top … Principalement, ce qu’on a fait, on l’a gardé.

Et les titres que vous n’avez pas mis sur l’album, on va les retrouver un jour ? Sur scène peut-être ?
Peut-être. (Rires) Je ne sais pas encore.

Sur cet album, il y a une chanson toute particulière, « Lions », qui parle de votre petite fille et qui est une ode à la résilience. Pouvez-vous nous en parler ?
Oui bien sûr. Elle avait une jaunisse quand elle est née et elle a dû passer deux jours sous les appareils. Et ma femme et moi étions là pour la veiller. Elle était tellement petite mais elle avait tellement d’énergie et de force pour combattre. C’est ça le thème de « Lions ».

Quels thèmes abordez-vous sur cet album ?
Nous sommes d’éternels romantiques optimistes. (Rires) On parle souvent de l’espoir, de la vie, de l’amour, de la connexion entre les êtres. L’humanité est quelque chose d’incroyable et de magique et croire qu’à la fin tout le monde puisse être en paix. C’est un peu hippie mais c’est une belle vision et un bel espoir.

C’est vrai que cet album est joyeux malgré des thèmes graves. C’est un album très positif. Aucun morceau négatif.
Je pense que mon rôle en tant que musicien est d’amener de la positivité, du plaisir et de la joie. Et on arrive quand même à être optimiste, bien que dans le monde actuel, il y ait énormément de problèmes. Mais je pense qu’il y a plus de choses qui nous rassemblent, plus que celles qui nous séparent en tous cas. L’idée derrière tout ça est de garder de l’optimisme pour demain.

Toutes les compos sont pensées et écrites pour être jouées sur scène, ou par forcément ?
Il y en a quelques-unes qui sont faites ou qui ont été faites pour ça. On joue pour remplir des salles, donc on compose dans ce sens. Et puis c’est aussi parce que c’est la musique qu’on aime, donc on aime partager et on y va quoi !

Comment se retrouve-t-on à travailler avec John Cornfield (Muse, Robert Plant, Supergrass, Oasis…) et surtout qu'est qu'il vous a apporté ?
John est un peu notre gardien. Il est quelqu’un d’incroyable. Il est tellement gentil et humble. Il a fait énormément de choses incroyables. Il ne parle pas beaucoup. Il est un peu juste là comme un guide. On a énormément de chance de pouvoir travailler avec lui. Il est là avec nous sur les live aussi. Un grand plaisir et une grande fierté d’avoir un gars comme lui avec nous.

C’était l’oreille extérieure dont vous aviez besoin ?
Oui. Non seulement ça, mais il a une certaine discipline de travail. Il est un autre membre du groupe dans le sens où s'il nous dit que c’est bien, on est super heureux. Et s’il ne dit rien, ben on reprend et on travaille encore. (Rires)

C'est l'expérience de vos tournées ou des premières parties avec Wolfmother ou les Red Hot, entre autres, qui vous ont inspirées ?
Oui, bien sûr. Pouvoir voir jouer tous ces musiciens sur scène, ça ne peut être qu’une inspiration. Ils sont tous super doués. Et nous, on essaye de faire de notre mieux, en gardant la force de vouloir continuer à avancer et à apprendre. De voir leur travail, leurs harmonies, chaque occasion a été un moment d’inspiration et d'admiration. On apprend tous les jours.

Et comment se retrouve-t-on sur la tournée Queen Extravaganza ? C'est un très bon tremplin pour faire connaître votre groupe …
Oui, beaucoup de chance. On est signés avec le label Vivienne Music, qui est aussi Gérard Drouot Productions, et ils sont coproducteurs de Queen Extravaganza. C’était leur idée d’approcher le groupe et de leur demander si on pouvait faire leur première partie. Et ils ont dit oui. On a eu vraiment beaucoup de chance.

On va vous retrouver au mois de mai en concert à Paris, au Café de la Danse, qui est une salle plus petite. Vous préférez les grandes salles ou bien les salles plus intimistes ? Est-ce que cela change votre manière de jouer ?
On préfère les salles qui sont pleines. (Rires) Qu’elles soient grandes ou plus petites, du moment qu’elles sont pleines. (Rires) C’est vrai que jouer devant beaucoup de public c’est génial. Mais avoir aussi une atmosphère plus intime avec les spectateurs, c’est un autre concept qui nous plaît également.

Est-ce que ça change votre manière de jouer ?
Non, je ne pense pas. Il faut savoir jouer avec la salle dans laquelle on est. On ne va pas sauter partout si c’est tout petit. (Rires) Mais du moment qu’on sent l'énergie autour de nous, on joue avec cela, on se nourrit de ça. Quand on a tout ça dans une relation entre public et scène, c’est vraiment super.

Une dernière petite question. Comment se fait-il que tu parles aussi bien Français ?
(Rires) En fait, mes parents sont partis vivre en Suisse lorsque j’étais petit. Ma sœur et moi, on était dans une école française. Mes parents nous ont dit que ce serait pour six mois, mais ça a pris une année. Et puis on est resté et c’est comme ça que je parle le Français.

Merci beaucoup. Et on se retrouvera au Café de la Danse le 23 mai pour vous découvrir sur scène.
Merci à toi. Avec grand plaisir.

Propos recueillis par Yann Charles