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LES IDIOTS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 16 décembre 2024
 

Trésors modestes
(10h10 – L’Autre Distribution – 2024)
Durée 40’39 – 10 Titres

https://lesidiotsnet.wordpress.com 

C’est à partir de 2015 que la collaboration entre Guillaume Boutevillain au chant et Mikael Garcia aux guitares a commencé à produire quelques fruits que les complices ont très vite taxés de compositions idiotes … et puis le duo proposera un premier EP un an plus tard, avant de devenir trio et de se fendre d’un premier album en 2020, « Tout le monde le sait », victime comme toutes les autres productions de cette époque des longues périodes de confinements. Un changement d’accordéoniste plus tard et revoilà Les Idiots avec à leurs côtés Simon Barbe, mais aussi avec un nouvel album un peu différent puisque si son prédécesseur s’efforçait de retranscrire dans le marbre le contenu et le son des concerts, « Trésors modestes » part cette fois dans une direction plus expérimentale dans le sens où le groupe s’étoffe à l’occasion de violons et de violoncelles, de cuivres, d’orgues et même d’une batterie ou encore d’une chorale de jeunes gens. Mais en ce qui concerne les fondamentaux, Les Idiots ont choisi de rester fidèles à eux-mêmes et à leurs quelques centaines de concerts partagés avec Pigalle, Sanseverino, La Rue Ketanou, Les Ogres de Barback et autres Hurlements D’Léo, et ils nous proposent avec bonne humeur des chansons éminemment rock, éminemment bien écrites et toujours aussi bien remplies de bons mots, de belles idées, de seconds degrés, d’un poil de malice et d’une part d’engagement. Chassez le troubadour qui est bien présent en eux et Les Idiots reviennent en mode punk, avec des brûlots comme « Les Cailloux », un hymne qui sent les Ramones à plein nez et qui contraste de fort belle manière avec « Ressauter dans les flaques », un superbe duo avec Juliette Canouet qui monte lentement mais surement en puissance au fil des minutes. Le reste de l’opus ne contient rien d’autre que du bonheur, avec des morceaux énormes comme peuvent l’être « Rue des Rosiers », « L’explorateur », « Revoir les cigognes », « Les sales gosses » et forcément « Fils de boomer », le single qui porte à bout de bras ces « Trésors modestes » qui tout bien pesé se révèlent inestimables. A se procurer d’urgence !