jeudi, 12 décembre 2024 HELGA – ORANSSI PAZUZU – SOLSTAFIR LA MACHINE DU MOULIN ROUGE – PARIS (75) Le 27 novembre 2024
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Remerciements : Garmonbozia, La Machine du Moulin Rouge.
Voilà une belle soirée en perspective en ce mercredi 27 novembre du côté de la Machine du Moulin Rouge, avec pas moins de trois groupes venus du Grand Nord, Helga, Oranssi Pazuzu et en tête d'affiche Sólstafir. Pour moi qui suis fan de ce dernier groupe, voilà une très belle occasion de les redécouvrir sur scène.

La soirée débutait tôt, 18h30, avec une totale découverte en ce qui me concerne, Helga. Helga, pour sa charismatique chanteuse Helga Gabriel, c'est un savant mélange de black progressif avec des accents pagan. Mysticisme, légende, chamanisme, on nage totalement dans cette culture nordique. Une voix envoûtante sur des mélodies parfois lancinantes et parfois brutales, j'ai été comme le public, sceptique, puis enchanté. L'envoûtement a fonctionné sur moi.

Pour le second groupe, Oranssi Pazuzu, c'est beaucoup plus facile. Soit on adhère et on crie au génie, soit on reste sceptique quant à la finalité de la chose. Et j'avoue que c'est plus vers cette seconde option que je me suis rangé. Une bonne partie du public présent ce soir (le concert est à guichet fermé) est venu pour voir la prestation des Finlandais. Leur musique est vraiment spéciale, à mon goût, et même s’ils sont classés black metal, difficile de réellement définir leur style musical. C'est à la fois barré, psychédélique, black, avec des compos qui leur sont propres. En tous cas, une grosse dépense d'énergie et une grosse présence sur scène, et surtout leurs fans absolument ravis de leur show ce soir à en croire les forts applaudissements à la fin de leur set.

Après une pause bien méritée pour mes oreilles, voilà Sólstafir sur les planches. J'aime ce groupe. C'est difficile de dire pourquoi, mais j'aime leur son, et surtout cette voix de Aðalbjörn Tryggvason pleine de tristesse et d'emphatique à la fois, et prenante. Leur show est parfaitement rôdé. Scène minimaliste, jeu de lumières parfaitement en adéquation, avec de longs passages sombres, à l'instar de leurs compositions planantes, ensorcelantes, longues comme « 78 Days In The Desert » ou 3Ljós Í Stormi » par exemple, et des passages plus fous avec force guitares. Pjuddi à la guitare nous transcende avec ses longs solos, tandis qu'Aðalbjörn n'hésite pas à monter sur les enceintes. Ces cowboys nordiques sont joueurs, fantasques et, par moments, totalement habités et proprement ensorcelés par leur propre musique. Une heure quarante d'un show qui nous entraînera à travers leur discographie et des titres mémorables comme « Silfur-Refur » qui reste, à mes yeux, un des titres phare du groupe. Une superbe ambiance, beaucoup d'échanges avec le public et au final un concert qui restera dans les mémoires des spectateurs.
Yann Charles – décembre 2024

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