samedi, 29 juin 2024 Polarities (Sbäm Records – 2024) Durée 36’58 – 13 Titres
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Avec huit centaines de concerts en une douzaine d’années et pas moins de trois albums mis en boite avec les moyens du bord mais aussi avec une véritable volonté de bien faire, Mike Noegraf est devenu ce que l’on peut appeler une valeur sure de la scène indépendante, un de ces artistes capables de retourner une salle avec une musique mélangeant folk, délicatesse, dynamisme et détermination. Remarqué sur différents festivals en Europe mais aussi au Canada, le chanteur et guitariste a joué et tourné avec le gratin de la scène underground nationale et c’est accompagné de deux amis, Ed Wood à la basse et Tommy Rizzitelli à la batterie, qu’il revient avec cette quatrième galette sortie le 7 juin dernier sur le label autrichien Sbäm Records. Treize titres, quelques chœurs et même un violon sur un des morceaux, c’est un ouvrage faussement dépouillé que nous présente Nike Noegraf avec « Polarities », un de ces albums qui nous font voyager du folk jusqu’au rock en passant par l’indie avec des influences aussi diverses que Neil Young, les Artic Monkeys, U2 ou encore Nirvana. La voix chaude et le ton toujours très juste, l’artiste y va de ses chansons dans lesquelles il fait bon se poser un moment afin de profiter de leurs côtés les plus versatiles, Mike Noegraf tutoyant avec la même classe les protest songs que les love songs ou les life songs pour en arriver à un résultat qui sort autant que faire se peut des sentiers battus mais qui reste suffisamment accessible pour éventuellement se retrouver dans les playlists des radios, même les plus difficiles en termes de programmation. On embarque pour une grosse demi-heure ponctuée par des pièces comme « Open Your Heart Kid », « Captain, We Need A Captain! », « Simple Things » ou encore « Witchcraft And Black Magic » et on se prend très vite à battre la mesure au rythme de ces hymnes potentiels que nous délivre l’artiste avec son air de ne pas y toucher et sa guitare toujours bien en phase avec l’ambiance recherchée. Une fois la rondelle arrivée à son terme, une seule option s’impose : retourner au plus vite au début et en reprendre encore un peu. C’est ce qui se passe souvent avec les grands albums et à n’en point douter, « Polarities » est le grand album d’un grand artiste ! |