mercredi, 12 juin 2024 Seven blues classics (Autoproduction – 2024) Durée 40’27 – 8 Titres
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Quand on évoque Giles Robson et sa carrière, il y a un mot qui revient de manière plus répétitive que les autres, c’est exceptionnel, un terme qui lui colle plutôt bien à la peau puisque Bruce Iglauer a par exemple fait une exception en faisant de l’harmoniciste le seul artiste européen signé chez Alligator Records ou que, un peu comme une exception à la règle non écrite, il est l’un des trois artistes de british blues à avoir reçu un Blues Music Award, c’était en 2019 et il ajoutait par la même occasion son nom à côté de ceux d’Eric Clapton et de Peter Green. En tournée tout autour de la planète année après année, l’artiste qui, outre un jeu plein de technique, de puissance et de délicatesse, possède une voix taillée sur mesure pour le blues, nous offre cette fois un ouvrage quelque peu … exceptionnel, sur lequel il revisite à sa manière, en live et avec à ses côtés le guitariste italien Manny Fizzotti, pas moins de sept grands standards du blues qu’il est allé chercher très intelligemment dans les répertoires de Robert Johnson, Big Bill Broonzy, Junior Wells, Son House et Sonny Boy Williamson avant de compléter la livraison par une pièce originale, l'excellent « G.R.'s Locomotive Blues » qui referme l’album avec classe et talent. Si l’on apprécie forcément un jeu d’harmonica plein de malice et de richesse et une voix qui se veut sincère et convaincante, force est de constater que l’ensemble est particulièrement bien mis en valeur par des slides d’une délicatesse et d’une finesse incroyables, l’association des deux artistes sur des incontournables comme « Walking' Blues », « Crossroads », « Death Letter Blues », « Louise McGhee », « Nine Below Zero », « Hoodoo Man Blues » et « Key To The Highway » réussissant à nous emmener directement dans un de ces vieux juke joints que l’on trouve encore dans le Sud des Etats-Unis pour une sorte de communion ultime comme on les apprécie. En quarante minutes, Giles Robson réécrit l’histoire du blues avec pour seuls outils un petit bout de métal qui tient dans la poche, un respect phénoménal pour le travail de ses glorieux ainés, énormément de travail et de pratique et plus que tout, une formidable dose de feeling, d’amour de de passion ! A se procurer dès le 1er juillet … |