lundi, 22 avril 2024
Murmures d’Himalaya
(Nangma Prod – InOuïe Distribution – 2024)
Durée 52’27 – 11 Titres
https://www.resonancedexils.fr/
C’est en 2015 qu’est né Kyab Yul-Sa, un trio organisé autour du multi-instrumentiste et chanteur tibétain Lobsang Chonzor, de Margaux Liénard au violon d’amour et au bouzouki et enfin de Julien Lahaye aux percussions. Véritable sommité dans son pays d’origine, Lobsang Chonzor est le digne représentant des musiques et des danses de l’Himalaya et c’est avec une passion de tous les instants qu’il les partage tout autour de la planète depuis une quinzaine d’années, initiant ce nouveau projet avec ses compagnons français et remportant le Prix des Musiques d’Ici en 2021 avant de finalement nous proposer un nouvel album cette année, ouvrage dans lequel Kyab Yul-Sa va s’attacher à nous faire voyager au travers des musiques traditionnelles tibétaines tout en leur insufflant des sonorités venues de la Mer Caspienne, des fjords d’Europe du Nord ou encore des rivages celtes, autant d’influences qui, sous le poids du talent des trois comparses, parviennent à se rejoindre et à se mélanger avec une certaine fortune. A la fois musique d’exil et musique d’espoir, ces « Murmures d’Himalaya » racontent à leur manière et dans une langue qui nous échappe, mais avec des intonations très parlantes, des histoires dans lesquelles on entrevoit la dignité et les conditions de vie des populations opprimées du Tibet, d’Iran ou de Syrie, rappelant forcément à ceux qui ont un jour voyagé dans l’Himalaya des souvenirs forts liés à ces musiques qui font revenir tantôt des images marquantes, tantôt des odeurs puissantes, tantôt cette chaleur humaine que l’on ressent à l’écoute de « Gangkar », de « Polska », de « Podrang Marpo » ou encore de « Truk Shay ». Enregistré en France au début de l’année, l’album s’affranchit de toute forme de frontière, de limite, et sera proposé dans les bacs à compter du 26 avril avant d’être présenté au public lors d’un concert au Studio de L’Ermitage à Paris le 23 mai. En levant légèrement la tête et en faisant preuve d’un peu d’imagination, on pourra sans doute entrevoir le Palais du Potala … |
KYAB YUL-SA 
